moins fondé à affirmer que le jerbo d’Egypte
ressemble fort à une autre gerboise décrite
dans les Commentaires de l’acadéinie de Pé-
tersbourg, sous la dénomination d’alagtaga $
et c’est tout ce que j’ai prétendu dire, sans
chercher à prononcer sur sa réalité, non plus
que sur le degre de confiance à accorder au
voyageuv qui l’a décrite.
L ’opinion qui ne fait du jerbo et de l’aïag-
taga de Gmelin qu’une seule et même espèce,
a été partagée par le judicieux M. A lla
m and » l’un des naturalistes étrangers dont
Bufïbnfaisoit le plus de cas. En donnant des
détails sur une gerboise envoyée de Tunis â
—* Klokner, et api es avoir dit qu’elle étoit
de la même race que le jerbo de , le
professeur hoîlandois ajoute : // ( le jerbo)
forme un genre à part et même très-singulier
avec l ’alagtaga, dont M. Gmelin
nous a donné la description et la figure
mais ■qui approche si fo r t de notre jerbo ,
qu’on ne peut le regarder 3 avec M. de
Buffon 3 que comme une variété de la même
espèce (i). D’un autre côté, Buffon, qui ,
( i ) Buffon , Suppl. à l’Hist. nat. des Anim. quad.
A d d . de l’éditeur hoîlandois ( M . Allamand y , à l ’art, de
la Gerboise ou Jerbo.
en décrivant d’abord le jerbo d’après Edwards
etHasselquitz, n’en avoit fait qu’une
espèce avec l’alagtaga de Gmelin (1), a persisté
(c’est son expression) à ne point les
séparer dans son supplément à l’histoire naturelle
des animaux quadrupèdes, et personne
mieux que vous, Monsieur, n’est en
état de sentir de quel poids est l’opinion du
naturaliste françois, lorsque ne dédaignant
pas de porter le coup-d’oeil du génie sur une
discussion plutôt de mots que de faits, et
après avoir pesé les autorités plus recentes
que vous invoquez vous-même, il s’est confirmé
dans son premier sentiment.
Quant à votre seconde remarque sur ce
que j’ai dit que les jerbos n’étoientjamais
plus v ifs ni plus éveillés que lorsqu’ils
ètoient au grand soleil3 fait qui vous paroît
très-singulier3 vous me permettrez à mon
tour de vous observer , Monsieur, que, par
ma proposition telle que je l ’ai énoncée, il
ne s agit point des jerbos en général ni de
ceux qui vivent en pleine liberté, mais seulement
de quelques individus que je tenois
en cage.. Mes expressions ne laissent aucune
équivoque, car j’ai écrit positivement: Ceux
( i> H ist.na t, des Quadrupèdes , art. des Gerboises.
N 2