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i8o VOYAGE AUTOUR DU MONDE,
que ie dedans des pattes, d’une fouie de petites lignes longitudinales
noirâtres formées de points très-rapprochés.
Les écailles sont luisantes et douces au toucher, sous le ventre
sur-tout. Elles sont composées de plusieurs pièces, comme dans
1 espèce précédente. Celles de la queue diffèrent selon l’endroit
ou on les examine : depuis le hassin jusqu’à son milieu, elles sont
larges, un peu pointues et égaies; cependant, tout-à-fait en-des-
£ous, il en existe une seule rangée d’un peu plus grandes et polygonales
qui s’y prolongent jusqu’à l’extrémité. Les écailles du reste
de la queue sont beaucoup plus petites, plus serrées, et ont cela de
remarquable qua la rangée supérieure, elles deviennent très-larges
et polygonales. Les taches qui viennent du haut du corps finissent
à cette portion de la queue, dont l’extrémité est terminée par un
petit cône pointu qui ne paroît point être l’effet d’une rupture.
C’est au point de jonction des deux parties squammeuses que
la queue de cet animal se rompt très-facilement.
La langue nous a paru à peine divisée à sa pointe.
La rade de Sydney au Port-Jackson est la patrie de ce scinque.
Ce ne fut pas sans peine que nous nous en procurâmes deux
individus non loin de l’aiguade de Nentral-Bay. Il habite aussi sur
l’île Bruny, près de l’île Van-Diémen.
SCINQUE QUEUE COMPRIMÉE. — S c in c u s c o m p r e s s ic a u d a . N.
PLANCHE 4 2 , fig. 2.
Scincus, caudâ compressa ; corpore longiori ; dorso longitrorsiim virgato
lineâ subalbâ, mgricantibus lineis utroquè comhatâ.
C e saurien a onze pouces de longueur, sur lesquels la queue en
prend sept. L a tete est triangulaire, très-aplatie en-dessous, légèrement
convexe en-dessus. L e museau est obtus ; la mâchoire
supérieure recouvre un peu celle d’en-bas. L’oeil est brun et les
paupières jaunes. Le bord antérieur du méat auditif est garni d’une
membrane à trois dentelures jaunâtres.
Les extrémités antérieures sont plus courtes que les postérieures.
Elles ressemblent, pour la conformation des doigts, à celles des
lézards proprement dits. Le thorax est très-aplati, de même que
le dos. La queue, grosse à sa naissance, diminue insensiblement,
et finit par être très-déliée à son extrémité ; le dessus et le dessous
en sont légèrement arrondis, mais ies côtés sont comprimés, de
sorte que son plus grand diamètre est vertical, comme on peut
le voir par la coupe qui accompagne le dessin.
Une ligne droite blanchâtre parcourt le dos depuis le commencement
du cou jusqu’à l’origine de la queue ; cette ligne, divisée
dans sa longueur par une strie brune, est accompagnée, à chaque
côté, de deux raies plus larges ponctuées de blanc.
Les flancs, la partie supérieure de la queue, l’extérieur des
membres, sont tachetés de points noirâtres, tandis que le dessous
(lu corps, de la queue, et le dedans des pattes, reflètent une teinte
bleuâtre.
Les écailles, quoique lisses, paroissent rugueuses; ce qui tient
à ce qu’elles sont plus relevées, moins Lien appliquées les unes
sur ies autres que dans l’espèce précédente; et comme la plupart
sont blanches vers leur extrémité, elles ont l’air d’être encore plus
inégales. Elles sont aussi formées de pièces juxta-posées. Ces
diverses nuances font d’abord ressembler ce scinque au lacerta
muricata de White , sur-tout quand on le voit par le dos ; mais
le plus léger examen suffit pour ne pas les confondre.
Le Port-Jackson est la patrie de ce scinque.