
sivement fragiles, de 'couleur roussâtre, furent brisées p a r le mouvement et en grande partie
dissoutes dans la liqueur.
Diverses circonstances, qu’ il seroit inutile de rapporter, nous privèrent d’avoir un dessin
pris sur l’animal v iv an t, et qui put indiquer les diverses couleurs dont ii est orné, parmi lesquelles
le jaune domine.
L a figure que nous donnons de l’ hélicarion est grossie du double; elle a été faite par M. le
professeur de B la inville . L es observations anatomiques sur ce mollusque, qui suivent, lui appartiennent
aussi.
L e corps considéré en général est o v a le , médiocrement a lon gé, du moins dans l’étai de
contraction du à l’effet de la .liqueur conservatrice. Sur le milieu du dos à-peu-près, la masse
viscérale fait une saillie subglobuleuse assez considérable. L e manteau qui revêt cette dernière
partie est fort mince; son bord libre forme des espèces de lobes qui doivent servir à recouvrir
une coquille presque membraneuse. L ’un, à gauche,semble n’être qu’une déduplicature du
collier qui devoit border l’orifice de la coquille ; l’au tre , un peu plus grand , triangulaire, est à
droite. Outre ces deux lo b e s,le manteau en produit deux autres séparés par l’orifice pulmonaire,
et qui constituent une espèce de bouclier un peu analogue à celui des limaces. L e lobe gauche,
qui paroît n’être qu’une extension d e là lèvre inférieure du collier, est celui qui s’avance le plus,
et sous lequel on conçoit que la tête puisse se mettre à l’abri. L e lobe d ro it, beaucoup plus
latéral et moins large , qui n’est aussi qu’une exagération de ce qu’on voit dans les limaces,
s’applique également sur ie corps.
L a partie horizontale de celui-ci constitue le pied, lequel est assez épais, a lon gé, plan en
dessous, convexe en dessus, et comme tronqué carrément en arrière. Cette troncature est l’ indice
d’un trou fort g ran d , assez profond, à ouverture étroite sublinéaire, crénelée sur les bords,
mais qui du reste n’a aucune ressemblance avec ce qui ex iste , à-peu-près au même endroit,
chez les limaces rouges, puisqu’on voit manifestement qu’il est tapissé par un prolongement de
peau granuleuse semblable à celle du reste du corps; ce qui n’a pas lieu dans les limaces. Le
pied a sa face inférieure partagée en trois bandes, une médiane plus étroite etlisse, et deux latérales
à stries obliques. Ce s deux bandes latérales sont séparées, à ia partie dorsale, par un sillon
qui conduit à une sorte de bourrelet frontal terminant la tête en avant et formant deux espèces
de lèvres.
L a tê te , assez grosse, quoique peu distincte, ressemble tout-à-fait à celle d’une limace. Les
tentacules postérieurs ou oculaires doivent être longs et gros, à en juger par ce qu’ils sont dans
un état de rétraction ; les antérieurs étoient au contraire fort petits. L a bouche, située tout-à-
fait en a v a n t , dans le sillon assez profond qui sépare la tête du p ied , est accompagnée à
droite et à gauche par un lobe labial a rron d i; elle est munie supérieurement d’une dent en fer-
à-cheval et à bord entier.
L a cavité de la respiration, située comme dans les genres de slimacinés, s’ouvre à l’extérieur
par un orifice a rrondi, oblique , situé au fond de l’ incision qui sépare le bouclier en deux
parties.
L ’anus, sessile, est percé à son bord antérieur.
L ’orifice commun de l’appareil générateur est à droite , un peu en dehors du tentacule de
ce côté.
L e reste de l’organisation ne présente rien de remarquable, si ce n’est une grande ressemblance
avec ce qui existe dans les limaces. Du reste, il n’y a pas plus de vésicules séminales
que dans celles-ci; ce qui éloigne ce mollusque des hélices véritables.
G e n r e H É L IC E . — H e l i x . Féruss.
HELIX PÙTRIS. ( Sous-genre C o c h l o h y d r e . ) Var.
Férussac, Prodrome, p. 30 ; Hist. p[. 11 A , fig. y.
L e sous-genre cochlohydre, composé des amhrettes de Drapar-
naud ou amphibulimes de Lamarck, forme une coupe très-distincte
dans le genre hélice, et offre ce fait très-remarquable, que
le petit nombre d’espèces connues est réparti sur toute la surface
du globe, depuis la Nouvelle-Hollande jusqu’en Amérique. L ’une
d’entre elles, commune dans toute l’Europe, ï helix putris de Linné,
présente un grand nombre de variétés. Elle habite tous les climats,
toutes les zones, et se trouve dans les quatre parties du monde.
Elle a été rapportée de l’île Guam.
HELIX CONFORMIS. ( Sous-genre H é l j c o g È n e . )
Prodrome : Limaçons, pag. 30, n.° 2 3 ; Hist, pl. 25 A, fig. 10.
PLANCHE Ô7 , fig. 4 e t 5 .
Testa compressa, carinata, minute striata, alba; epidermide colore subfu
sco fugaci picto; anfractibiis tribus, ultimo magno, dilatato; aperturâ
magnâ; peristomate rcfexo, angusto; latere columellari depresso, recto.
C e t t e espèce appartient au groupe des hélicogènes, caractérisé
par une columelle solide et plus ou moins torse, et à la section
de ce groupe dont le péristome est réfléchi ou épaissi. Elle est
très-rapprochée de Xhelix zonulata; mais elle en diffère par sa carène,
par un tour de moins à la spire, dont le sommet est moins ohms
et aussi par la forme du hord columellaire, très-arqué dans 17/î7N
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