
G en re P IC A R E L . — S m a r j s . Cuv.
PICAREL RAILLIARD. — S m a r i s m a u r i t i a n u s . N.
PLANCHE 4 4 , % . 3 .
Smaris, corpore plúmbeo; spinis pinnoe dorsalis novem; caudâ valdè
bifurca.
B. 6. D. A- P- '9- V- 6. A. A- C. 20.
Ce smaris a quelques rapports de forme avec le clupea sprattus
de nos côtes; il a le dos un peu arrondi, la tête assez grosse, l’oeil
grand, très-rapproché de la commissure des mâchoires, dont l’inférieure
dépasse un peu la supérieure ; toutes deux n’ont que des
dents à peine perceptibles. Les narines ont chacune deux orifices.
Les ouïes sont grandes, et l’opercule présente en arrière une pointe
membraneuse sur laquelle repose un piquant osseux. L a membrane
branchiostége a six rayons ; le premier arceau branchial seul est
pectiné dans sa partie concave.
L a nageoire dorsale, élevée d’abord , décroît insensiblement
jusque près de la queue ; elle est formée de neuf rayons simples
et de seize branchus. L ’anale en a trois des premiers et douze
des derniers ; les pectorales en ont dix-neuf Les ventrales sont
réunies au corps par une membrane, et la caudale est très-fourchue.
On remarque, vers les dernières vertèbres de la queue, une saillie
osseuse sous-cutanée, formant un petit crochet immobile, dirigé en
arrière. L ’anus occupe la partie moyenne du corps.
Les écailles sont lâches ; celles qui recouvrent la tête sont plus
serrées; les abdominales offrent de légères stries, formant des lignes
longitudinales qu’on ne peut voir qu’en les examinant attentivement,
L a ligne latérale, presque droite, est placée vers le tiers
supérieur du poisson.
La couleur de ce smaris est plombée en-dessus et sur les flancs,
et légèrement argentée sous le ventre. Sa longueur est de quatre
pouces.
Nous l’avons rapporté de l’île de France, et dédié à M. Railliard,
l’un des officiers de l ’Uranie.