
on a besoin d’une loupe pour distinguer les plus petits, qui imitent
les grosses pinces des crabes. Les pattes sont terminées en pinceau.
A l’aide de la dessiccation, on voit dans l’intérieur du corps les deux
faisceaux musculaires qui les meuvent; disposition que le peintre a
copiée, et qui ne se voit point dans l’état frais.
M. Leach a décrit un phyllosome sous le nom de larges-cornes.
Comme ce caractère est aussi commun au nôtre, nous ne savons
pas jusqu’à quel point il peut ressembler à celui du naturaliste
anglais. Notre espèce paroît heaucoup se rapprocher du cancer
cassideiis que J. R. Forster a trouvé dans la mer des Indes. C’est à
ce naturaliste qu’appartient réellement la découverte de ce singulier
genre de crustacés, que, fort long-temps après, M, Leach a
établi sous le nom de phyllosome.
Il a été pris dans le grand Océan.
G e n r e CHONDRACANTHE*.-6’//<9Az?/?.ïcàAr//t/5.Delaroche.
CHONDRACANTHE LISSE. — C h o n d r a c a n t h u s l e v i s . N.
PLANCHE 8 ô , fig. lo .
Chondracanthus, collo exili, longo; ventre globoso, ov'ifero; appendicibus
duabus cylindricis.
C e t animal a la téte et le thorax réunis en un renflement, dans
lequel un examen qui n’a pu qu’étre fait assez superficiellement
sur le vivant, nous a fait apercevoir deux griffes qui servent à fixer
cet être parasite sur le corps des poissons. Son cou est grêle,
alongé ; il se termine inférieurement par une ampoule arrondie, de
laquelle partent deux tubes cylindriques de longueur inégale, coupés
net, et ouverts par le bout. A leur réunion avec l’ampoule, qui
est l’abdomen, existe un paquet d’oeufs ronds amoncelés. En pressant
les deux tubes, il en sortoit aussi des oeufs semblables à ceux
qui se montroient à l’extérieur.
Deux de ces chondracanthes étoient placés sous la gorge d’un
gade du Cap de Bonne-Espérance ; chacun s’y étoit creusé un trou
dans lequel le renflement thoracique étoit entièrement contenu.
Leur couleur étoit d’un jaune brun.
^ Nous plaçons, à la fin des crustacés, une nouvelle espèce du genre des chondracanthes,
animaux que MM. C u v ie r et B la in v ille considèrent comme très-voisins des caliges.