
» conséquent aussi comme dans les doris, mais non entouré comme
» elles par un cercle de branchies.
» Dans l’espèce trilineata, les verrues du milieu sont alongées
« et forment trois lignes presque continues qui régnent tout le long
» du dos. Celles des bords sont transversales et coupent ces bords
» perpendiculairement de toutes parts. Toutes ces verrues sont
» jaunes sur un fond noir.
Notre individu, que nous avons rapporté de l’île Timor, présente
quelques légères différences qui, | la rigueur, pourroient
constituer une variété. Il est moins grand que celui qu’a représenté
M. C uvier; les tubercules de la ligne du milieu sont les seuls qui
se touchent presque. Ceux des deux autres rangées latérales sont
bien séparés les uns des autres; et ceux qui avoisinent le bord du
bouclier, au lieu d’être transversalement placés, ont leur plus grand
diamètre dirigé en avant, mais sans affecter des lignes droites.
Du reste, ces espèces de varices sont élevées, et d’un beau jaune
sur un fond noir, ce qui donne à ce mollusque une couleur éclatante.
Les branchies sont noires, et le pied blanchâtre, avec une
raie noirâtre dans le milieu de sa longueur.
Cette phyllidie ayant été racornie par l’esprit de vin, est représentée
de grandeur un peu moindre que la naturelle.
C e n r e A P L Y S IE . A p l y s i a . Linn.
APLYSIE LONGUE QUEUE. — A p l y s ia l o n g i c a u d a . N.
PLANCHE 6 6 , fig. 8.
Aplysia vindis ; punctis suprà coeruleo-rubris ; caiidii longissimâ,
acutâ.
C e t t e élégante aplysie pélagienne a été prise sur des fucus,
sous l’équateur, dans les parages de la Nouvelle-Cuinée. Elle aura
suivi la plante sur laquelle elle étoit lorsque les flots la détachèrent ;
car il n’est pas dans la nature de ce gastéropode de quitter les rivages
pour la haute mer.
Son cou est assez alongé; ses tentacules sont pointus, son corps
ovalaire, l’ouverture de ses branchies peu élargie, sa queue excessivement
longue, et sa couleur générale d’un joli vert parsemé
de points rouges entourés d’un cercle hleu de ciel, et çà et là de
quelques autres taches blanches et bleues.
Quoique cet animal ait été dessiné sur le vivant, il se trouve
cependant que certains détails ne sont pas assez bien marqués,
comme d’avoir le pied plus relevé sur le dos ; cela tient à ce
que, dans l’instant où il a été esquissé, il embrassoit un fucus
et ne pouvoit pas présenter ce caractère aussi saillant que lorsqu’il
rampe sur une surface plane.
Nous avons trouvé des aplysies à l’Ile-de-France, aux Sandwich ,
àlabaie des Chiens-Marins. Il y en a beaucoup dans la rade de Rio
de Janeiro, sur-tout au bas du couvent des Capucins, près lanse
de la C lo r ia , où elles parcourent les rochers à marée basse, et
par conséquent respirent l’air en nature. Nous insistons sur cette