
jeune inale qui n avoit point encore acquis ce développement.
Son pelage, fort doux au toucher, est fauve clair sur la téte et les
épaules, gris roussâtre à l’occiput et au-dessus du cou ; il offre,
sur tout le dos et les flancs, des taches irrégulières dont la couleur
varie du gris brun au gris roussâtre plus ou moins foncé, sur
un fond blanc sale. On voit, à la partie externe des membres et
à ia queue, des tâches d’un fauve plus ou moins clair. L a gorge,
la poitrine , J’abdomen, le dessous de la queue et le dedans des
membres, sont d’une couleur blanchâtre tirant sur le roux dans
quelques points. L a queue est écailleuse en-dessus, comme mamelonnée
en-dessous, et rougeâtre dans toute la partie qui n’est pas
velue.
Les oreilles, très-petites, sont garnies de poils en-dedans et en-
dehors. L ’oeil, le bout du nez et la peau des pattes sont rougeâtres.
La couleur des poils qui recouvrent les doigts est d’un brun nuancé
de roussâtre.
D IM EN S IO N S .
Longueur du corps, du bout du museau à l’origine de la queue . . 1 4
de la tête, du bout du nez à l’occiput....................... j
------------ de la queue........................................................................... ^ ^
------------ des membres antérieurs............................................. ^
----------- - des membres postérieurs..................................................... ^ y
M. Temminck ayant bien voulu nous prêter les dessins d’un
crâne de phalanger adulte d’Amboine, île peu éloignée de celle
d’où les nôtres proviennent, nous les avons tous représentés sur la
planche n. 8 , afin d en mieux faire voir la différence. Nous ne
sommes pas surs cependant que les espèces soient identiques.
L a tête de l’individu d’Amboine [fig . i , 2 , 3 , 4 et ; ) a trois
pouces sept lignes de longueur, et deux pouces deux lignes de
largeur en-dehors des zygomas. Elle est munie de trente-six dents
en tout : vingt à la mâchoire supérieure, savoir, de chaque côté.
quatre arrière-molaires, présentant chacune quatre pointes sur deux
rangs; en avant, une grosse, conique, comprimée, un peu usée;
et entre celle-ci et la canine supérieure, une autre plus petite,
conique, pointue, correspondant aux deux très-petites d’en bas;
puis vient la canine, qui est robuste; après elle, trois incisives, dont
l’antérieure, plus longue, laisse un petit espace entre elle et celle
du côté opposé.
L e maxillaire inférieur n’a que seize dents, huit de chaque côté ;
les cinq molaires ressemblent aux cinq dernières d’en haut; entre
elles et les incisives, sont deux petites dents rudimentaires. Les
deux incisives, larges, fortes, séparées, sont dirigées en avant.
Le développement des surfaces et des saillies osseuses correspond
à l’âge et à la grandeur de l’individu.
L e crâne de notre phalanger ( fig. 8 ), bien moins développé,
a seulement deux pouces sept lignes de longueur. Le coronal est
beaucoup moins bombé. Le maxillaire inférieur décrit une courbe
alongée, et ne présente pas vers le bord incisif l’angle qu’il doit
fol-mer par la suite : il est muni de quatorze dents ; on en compte
dix-huit en haut, dont trois grosses arrière-molaires de chaque
côté,puis une petite antérieure rudimentaire, et une grosse, longue,
conique; les canines et les incisives sont comme dans l’adulte.
L e maxillaire inférieur a, de chaque côté, trois grosses molaires
très-pointues, très-tranchantes ; entre elles et l’incisive, on en voit
trois petites comme rudimentaires.