
Genre R IC IN U L E . — R i c i n u l a . Lamk.
RICINULE MURIQUÉE. — R i c i n u l a h ó r r i d a . Lamk.
PLANCHE 7 5 , fig. 4 et 5.
C ’est évidemment un genre extrêmement voisin et même peu
distinct de celui des murex. L e manteau a les tords simples et
minces ; il est pourvu à gauche d’un canal assez épais et long.
L e pied a cela de particulier, qu’il est beaucoup plus large en
avant qu’en arrière ; cette largeur est due à une espèce d’auricule
latérale.
L ’opercule est placé longitudinalement dans l’ouverture de la
coquille, qu’il ferme exactement; il est assez enfoncé et posé en
travers sur le pied. Il a du reste la composition de fopercule des
murex, c’est-à-dire qu’il est corné, mince, avec un côté adhérent,
luisant; des stries d’accroissement viennent d’un sommet moins
marqué vers la pointe que dans les murex.
L a téte est sémi-lunaire en avant par la disposition des tentacules,
qui sont triangulaires, aplatis, pointus, portant les yeux sur
un renflement de leur base.
L ’organe excitateur mâle est très-gros, placé au côté externe du
cou, et il se recourbe dans la cavité branchiale, comme dans les
buccins.
G en re V O L U T E . — V o l u t a . Lamk.
VOLUTE ÉTHIOPIENNE. — V o l u t a æ t h io p i c a . Linn.
PLANCHE 7 1 , fig. I et 2.
C e mollusque, le plus gros peut-être des gastéropodes conchy-
lifères, a été décrit, quoique incomplètement, quant à ses parties
extérieures, par Adanson, dans son Voyage au Sénégal.
L a forme générale du corps est parfaitement indiquée par celle
de la coquille ovale et globuleuse. L e manteau qui l’enveloppe, est,
en général, assez mince, si ce n’est sur les bords, sur-tout à droite,
où il s’épaissit un peu, mais sans trace de cirres ni de lobules.
Du dessous de la partie antérieure part un canal respiratoire fort
considérable, très-épais, à la racine postérieure duquel existe un
appendice tentaculaire.
Le pied est énorme relativement à son épaisseur et à son étendue ;
sa forme est ovalaire, très-bombée en-dessus, sans aucune trace de
sillon transverseni longitudinal ;il rentre en grande partie dans la coquille
en se pliant dans ce dernier sens ; aussi son pédicule d’insertion,
ou le faisceau columellaire, a-t-il cette direction ; il est fort
épais et fort large , quoique moins que dans les cônes.
La tête forme aussi une masse assez considérable, aplatie et
bordée dans sa circonférence par une sorte de voile à bords épais,
et susceptibles, sans doute, d’une assez grande extension.
Les tentacules sont latéraux, très-distans entre eux , coniques ,
assez alongés et contractiles. Les yeux, remarquables par leur grandeur,
sont également fort distans, tout-à-fait sessiles et placés en
arrière des tentacules : nous avons remarqué dans ces organes une
enveloppe blanche, probablement fibreuse, à travers laquelle perce la