
VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
Sous-GENRE CO U CO U . — CUCU LU S. Linn.
COUCOU GUIRA CANTARA. — C u c u lu s g u i r a . Lath.
G u i r a a c a n g a t a r a . Marg. Hist, nat. Bras, pag. 95 - — Rayi Syn,
av, pag. 4S > u-° 5- — V"iII. Orn, pag. i fo, tome 22.
C u c u lu s c r i s t a tu s e r a s i l i e n s i s . Briss, 4, pag. i44, n.° 1 19 .
G u ir a c a n t a r a . Buff. Ois, tome 6 , pag. 4o7-
C u c u lu s g u i r a . Gmel. pag. 4 i4 , n.” 32,
PiRiRiGUA. Azara, tome IV, page 24.
An i g u i r a c a n t a r a . C r o t o p h a g a p i r i r i g u a . Vieill. JV, Diet,
d’hist, nat.
P L A N C H E x 6 .
Cuculus cristatus, ex flavicante albiis, caudâ altsque fuscis ; capite 111
medio fusco, ad latera favicante; collo in medio favicante, ad latera
fusco. Gmel.
Q uoique cet oiseau soit très-connu, il n’en existe cependant
pas encore de bonnes figures ; car celles que Marcgrave et Wil-
iughhy ont fait graver sur bois sont tout-à-fait dénuées de ressemblance
: cest ce qui nous a décidé à en donner une nouvelle.
L a longueur totale de notre individu est de quatorze pouces,
sur lesquels la queue en prend environ huit.
Les parties latérales de la téte et la poitrine ont une teinte
blonde qui devient un peu plus claire sous le ventre. Les plumes
de 1 occiput, lâches, très-effilées et rousses, avec une ligne brune
dans le milieu, forment une huppe dirigée en arrière ; celles du
devant et des côtés du cou et de la poitrine sont effilées aussi,
et ont leur tige presque noire, ce qui présente ces parties comme
inégalement rayées en long.
Les couvertures supérieures des ailes sont noirâtres, bordées
de blanchâtre; les plumes du manteau présentent aussi cette teinte,
avec ia différence que la ligne blanche est au centre de chacune
d’elles : les barhules sont très-écartées à leur insertion.
Les grandes pennes alaires sont d’un roux c la ir , et les moyennes
de la queue, en-dessus, blondes depuis leur origine jusqu’à leur
moitié et noires dans le reste de leur étendue ; les latérales sont
traversées par une large bande noire et tachées de hlanc sale à
leur extrémité. L a queue offre en - dessous, vers le milieu, une
bande noire.
Le bec est robuste, arqué, lisse et jaunâtre ; cette couleur est
aussi celle des pieds. Les tarses sont bruns.
Dans trois guiras qui sont aux galeries du Muséum, les couleurs
varient un peu, de même que la taille; ainsi, l’un est plus
blanc, et un autre plus roux : la couleur du nôtre tient le milieu
entre les deux.
Cet oiseau a quelques rapports de forme et de moeurs avec
le coucou piaye. Comme lui, on ie voit voltiger en ondulant entre
les bois peu élevés où le soleil pénètre. Il est infiniment plus
rare au Brésil que ce dernier, qu’on trouve presque par-tout, après
qu’on a laissé les alentours d e là rade. Il vit seul, et jamais nous
ne l’avons vu aller en troupe comme les anis, parmi lesquels un
ornithologiste l’a placé. Ses plumes, très-iâches, le font paroître
plus gros qu’il n’est réellement, et il en perd beaucoup lorsqu’on
le tire.
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