
surface de l’ombrelle, comme le pense M. de Blainville, ou bien,
comme le veut Péron, par des sortes de branchies dans les unes
et par la surface omhrellaire dans les autres ! S’il est absolument
nécessaire que ces derniers êtres de la chaîne animale aient une
respiration, ce qui n’est rien moins que prouvé, puisqu’on n’a
pas encore découvert, dans toutes les espèces, des organes fixes et
invariables, propres à cette fonction, la première hypothèse seroit
la plus probable ; car des méduses placées dans une eau qui n’est
pas renouvelée, l’altèrent aussitôt, y dégagent un mucus gluant
qui s’embarrasse dans leurs tentacules, et elles finissent par périr.
Il s’opère donc de toute leur surface une exhalation excrémen-
titielle qui a besoin d’étre promptement enlevée pour qu’elle ne leur
nuise pas. Est-ce une respiration! Nous ne le croyons pas, puisque
les hiphores, qui ont un appareil respiratoire très - compliqué,
dégagent pareillement des matières visqueuses, lorsqu’ils sont dans
une eau peu abondante. On peut en dire autant des firoles, des
glaucus, et probablement de tous les mollusques et zoophytes
pélagiens, soit qu’on leur ait ou non reconnu des branchies.
Nous suivrons, pour la détermination des genres, la classification
de M. de Lamarck.
G e n r e ÉQUORÉE. — Æ q v o r e a . Lamk. Péron.
ÉQ.UORÉE A BORDS BLEUS. — Æ q u o r e a c y a n o g r a m m a . N.
PLANCHE 8 4 , fig. 7 et 8.
Æquorea orbicularls, subconvexa; margine undulato, coeruleo; tentaculis
brevibus adperiplieriam.
C e t t e petite méduse, que nous avons prise aux environs des îles
de l’Amirauté, a un peu plus d’un pouce de diamètre. Son ombrelle,
foiblement bombée, est transparente, avec quelques légères stries
rougeâtres. Le rebord est découpé en ondulant, orné d’une ligne
d’une belle couleur bleue, d’où partent des tentacules peu alongés,
assez épais, et variant de douze à vingt. La houche est ronde
et rétrécie.
ÉQUORÉE GRISE. — Æ q u o r e a g r í s e a . N.
PLANCHE 8 4 , fig. 4 et 5.
Æquorea orbicularis, subconvexa, super grisea; margine integro ;
tentaculis duodenis brevibus ; ore radiato.
C e t t e équorée, de la même grandeur que la précédente, dont
elle approche heaucoup, en diffère par sa couleur grise, par le
limbe de son ombrelle, qui est entier, et par sa bouche radiée,
près du hord de laquelle s’insèrent ses douze tentacules, peu alongés
et assez épais.
Elle vient aussi des mers qui avoisinent les îles de l’Amirauté.
Toutes deux ont été dessinées par M. Taunay.