
G e n r e R ÉN IL L E . — R e n i l l a . Lamk.
nu
RÉN1LLE VIOLETTE. — R e n i l l a v i o l a c e a ,
R e n i l l a a m e r i c a n a . Lamk. Anim, sans vert. tom. 2 , p. 4 2 9 .
P e n n a t u l a r e n i f o r m i s . Solander e t E l l i s , p . 6 j .
Pallas , Zoophyt. p. 374.
Shaw, A i i s c e l l .4, tab. 139.
El l i s , Act. angl. vol. 5 3 , p. 4 ^ 7 , tab. 19 , fig. 6 et 10.
A l c y o n i u m A G A R IC U M . Gmel. Syst. nat. p. 3 8 1 1 , n.° 4-
P L A N C H E 8 5 , fig. 5 , 5 et 7.
Renilla violacea; corpore reniformi pedunciilato ; polypis Itimbricifor-
ibus, tentaculis octonis radiatis.
C e zoophyte, tel qu’il est représenté dans le cinquante-troisième
volume des Transactions philosophiques, et qu’a copié et défiguré
Shaw, paroît évidemment être le même que celui que nous donnons
ic i, quoique l’un soit rougeâtre et l’autre violet. Cela tient sans
doute à ce que ies naturalistes anglais auront eu des individus
altérés, tandis que notre zoophyte a été dessiné vivant. Les calices
qui supportent les polypes de la figure de Shaw, n’existent point
dans la nôtre, et ils ont huit tentacules au lieu de six.
Si 1 espèce que nous présentons n’est pas nouvelle, au moins
sera-t-elle rendue avec toute l’exactitude que nous avons pu y
apporter. Les rénilles ont des rapports naturels avec les anthéiies,
les xénies, les tubipores et une foule d’autres zoophytes à huit tentacules
rayonnés, sur lesquels on pourroit faire un assez beau travail.
Les matériaux en sont épars, et plusieurs auroient besoin d’étre
vérifiés de nouveau.
L ’individu qui nous occupe vient de Rio de Janeiro ; il a été
amené du fond de la mer dans un filet de pécheur. L e polypier
est réniforme, aplati, avec un pédoncule assez court, renflé à son
extrémité, et qui ne nous a pas paru susceptible d’adhérer aux corps
marins; si la masse entière se fixe quelquefois, c’est en se fronçant
dans son contour. L e dessous est un peu rugueux, mais sans stries
rayonnantes. L a face supérieure est légèrement convexe, percée
d’une multitude d’ouvertures par lesquelles sortent des polypes
longs d’un pouce, vermiculaires, blanchâtres, transparens, et dans
l’intérieur desquels on distingue deux canaux. Leur extrémité s’épanouit
en huit tentacules jaunes, assez larges et très-légèrement
frangés sur leurs bords ; la bouche, placée au milieu, est ronde. L a
partie implantée dans le polypier nous a paru divisée en trois
branches remplies de petits grumeaux qui sont peut - être des
gemmules.
Chaque polype est logé dans une cellule particulière, comme
le montre la coupe de la figure 6. Cependant ils paroissent avoir
entre eux des moyens de communication et agir de concert; car
quand on en force un à rentrer, tous les autres en font subitement
autant. C e n’est point par le contact de leurs tentacules que cela
s’opère, comme dans certains lithophytes; ils sont trop éloignés
entre eux; c’est plutôt par la base de leur polypier irritable, de
même nature que celui des vrais alcyons, que se transmet la sensation
qu’un seul éprouve.
L a figure 7 représente un polype très-grossi. Pour ces détails,
nous avons été aidés de toute l’intelligence dupinceau de M. Prévost.
Plusieurs rénilles, conservées d’abord dans une solution mercurielle
, puis dans l’a lcoo l, ont été déposées dans les galeries d’anatomie
comparée.