
G en re SCOLOPSIS. — S colOp s is . Cuv.
SCOLOPSIS RAYÉ. — S c o l o p s i s l i n e a t u s . N.
Ka t b o t t o , en idiome de File Guébé.
PLANCHE é o , fig. 3.
Scolopsis, capite crasso; utroque latere tribus recurvis lineis subnigris
in longitndinem virgato.
B. 5. D. A- P- G- V. G A. 4. C. .7. •
C e t t e espèce a la téte courte, le front aplati, le museau très-
obtus. Ses mâchoires sont également avancées, rétrécies, armées
de dents aiguës à crochet simple. Les yeux, très-grands, occupent
toute la largeur de la téte ; ils sont recouverts d’une membrane
lâche. Au bas de chaque orbite est un fort aiguillon mobile, avec
deux autres plus petits, tous dirigés en arrière. L e préopercule est
dentelé, et l’opercule a un aiguillon ; l’un et l’autre sont couverts
d’écailles. L a membrane des branchies a cinq arceaux.
Trois larges raies longitudinales et noirâtres occupent la partie
supérieure du corps. L a première part du front, et finit après avoir
côtoyé les deux tiers de la nageoire dorsale ; elle ne se réunit point
sur le front à celle du côté opposé ; là une ligne blanche les sépare.
Il n’en est pas de même de la seconde, q u i, après avoir formé
avec la raie correspondante un demi-cercle vers le même point,
traverse et noircit la partie supérieure du globe de l’oe il, et va
aboutir à l’extrémité de la nageoire du dos. Enfin, la troisième
décrit une courbe pareille sur le bout du museau, couvre le
milieu de l’orbite, se marie un instant avec la seconde ligne, et
l’abandonne pour aller aboutir au haut de la queue.
La nageoire du dos a dix rayons aiguillonnés et neuf qui ne le
sontpas; la caudale, échancrée, en a dix-sept de ces derniers; les
pectorales, quinze, et l’anale, dix, dont les trois premiers sont
épineux.
Chez quelques-uns de ces poissons, ces bandes sont quelquefois
interrompues dans deux endroits, et l’espèce de membrane conjonctive
qui couvre l’oeil est susceptible Tde beaucoup d’extension.
Les écailles sont larges, d’un blanc sale un peu argenté. La
ligne latérale se courbe vers le dos.
Ces animaux, qui proviennent des petites rivières salées de
Vaigiou, nous rappellent l’adresse d’un Portugais élevé parmi ies
Malais, qui nous les procura en les frappant à coups de sabre pendant
la nuit, à la lueur d’une torche.
D’après les couleurs de cette espèce, on pourroit la confondre
au premier aspect avec Xholocentre esclave de B lo ch , si un examen
attentif ne venoit pas bientôt faire connoître les différences génériques
qui caractérisent ces poissons.