
longement de i’opercule, est composée d’abord de deux rayons
flexibles plus longs que ceux qui suivent ; de ces deux rayons, le
premier est beaucoup plus alongé ; viennent ensuite sept autres
rayons épineux, et enfin douze branchus, qui font en tout vingt-
un. Cette nageoire est rouge, avec deux petits lisérés bleus, et a
des points bleus aussi à sa base. L ’anale, beaucoup moins étendue,
a trois aiguillons et douze rayons articulés; son limbe est jaune,
tranché de trois raies bleues, et sa base est d’un rouge ponctué
de bleu. L a caudale a quatorze rayons; elle est légèrement arrondie
et d’un beau jaune, avec deux rangées de points d’un bleu foncé
à son origine. Douze rayons disposés en triangle forment les pectorales
, qui sont nuancées de rose et de jaune, avec une tache
brune dans l’aisselle. C ’est aussi la couleur des ventrales qui ont
de plus une ligne bleue longitudinale. L ’anus, placé plus près de
la nageoire de son nom que des précédentes, a son orifice bleu
de ciel.
L a couleur générale du corps est d’un beau rouge de carmin,
avec des points bleus irréguliers vers la partie postérieure et la
queue. L e ventre, le thorax et une portion de l’opercule en remontant
vers la nuque, offrent une teinte brune : une large tache jaune
occupe les flancs. Les joues et les lèvres sont rosées, tandis que la
base du préopercule et de l’opercule reflète une belle couleur bleu
de ciel. Une bandelette ondulée, d’abord verdâtre, puis bleue,
part du premier rayon de la dorsale, est à moitié divisée par loeil,
et vient finir sur le museau ; elle passe sur l’extrémité antérieure
d’une autre bandelette beaucoup plus large, blanchâtre
au milieu, rosée sur les bords, qui se porte vers la pointe postérieure
de l’opercule; enfin, une troisième de ia même couleur, un
peu courbée en haut, prend à la lèvre supérieure et se termine
au contour operculaire ; on remarque dans cet endroit un point
blanc.
Deux lignes partant du sternum se dirigent, la première, qui est
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roseë, vers labase de la nageoire pectorale, et la seconde, de couleur
bleu de ciel, vers les ventrales.
Les écailles sont serrées, médiocrement larges. La ligne latérale
est près du dos et en suit le contour ; elle n’est point interrompue,
mais brusquement coudée ; et avec un peu d’attention, il est facile
d’en suivre la trace.
La longueur de ce poisson est de neuf pouces et demi. Il provient
des eaux limpides de Mowi. Il fut dessiné, au sortir de la
mer, par M. Taunay. Mais depuis, le bocal dans lequel il étoit
s’étant cassé, il s’est trouvé altéré au point que des insectes y
avoient déposé leurs larves,, lorsqu’il fut remis dans l’alcool. Il est
au Muséum d’histoire naturelle.
GIRELLE RAIE AURORE. — J u l i s b a l t e a t u s . N.
Ü-OUMA MAAOU v Éla , en idiome sandwichien.
PLANCHE 5Ô, fig. I.
Julis, pinnis ani et dorsi subflavis ; fasciâ sublavâ longitudinali et latâ;
dentibus oris conirnissuroe.
B. J. D . A - P- ' 5- V. 6. A. A - C . 13.
On reconnaîtra cette girelle à sa forme ovoïde, à son museau
alongé, à ses mâchoires arrondies, garnies de dents égales ; aux deux
dents supérieures aiguës qui, de la commissure de la bouche, font
saillie au-dehors. Mais c’est principalement l’examen de ses couleurs
qui fournira les principaux caractères. Ainsi ia tête, et le corps en
long, jusqu’au milieu, sont verdâtres; une large raie longitudinale
aurore, bordée de violet, prend depuis l’opercule jusqu’à la queue. La
poitrine, le ventre, les nageoires pectorales, ventrales, anale, sont
un jaune sale, tandis que celles du dos et de la queue sont aurore.
3 /Y