
Sous-GENRE P ER RU CH E . — P s / t t a c u s . L in n .
PERRUCHE ÉRYTHROPTERE.— P s i t t a c u s e r y t h r o p t e r u s . Lath.
PSITTACUS MELANOTUS. Shaw. pi. 653,
P e r r u c h e j o n q u i l l e , Vieill. Nony. Diet, d ’hist. nat.
P L A N C H E 2 7 .
Psittacus vindis ; capite, coilo, flavo-viridibus ; dor si inferior e parte
cyaneâ; tectricibus alarum riibris.
C e t t e joiie perruche, remarquable par 1 eclat et ia variété de
ses couleurs, provient de i’île de Timor : on la trouve aussi, dit-on,
à la Nouvelle-Hollande; c’est ce que nous n’affirmons pas, et encore
jnoins qu’elle appartienne à d’autres localités d’où on la fait venir.
Une personne de notre équipage, pendant notre séjour à Coupang,
en acheta une qui paroissoit vivre en domesticité depuis
assez long-temps ; malgré cela, elle étoit très-méchante et lançoit
des coups de bec à ceux qui l’approchoient. Nous la gardâmes
plusieurs mois sans que son naturel s’adoucit, malgré les moyens
qu on prenoit à cet effet. L a position qu on lui a donnée est à-
peu-près celle que le désir de nuire lui faisoit très-souvent prendre.
Elle mourut à bord, en arrivant aux Mariannes.
L a perruche à ailes rouges a quatorze pouces et demi de longueur
totale; sa queue a un peu plus de six pouces. Son bec, court,
fortement courbé, est rouge à la base et blanchâtre vers la pointe.
L a téte et le cou sont dun beau vert nué de jaune, tandis que
la poitrine, le ventre et les couvertures supérieures et inférieures
de la queue et des ailes sont d’un jaune nué de vert clair. Les
plumes du manteau se font remarquer par une couleur verte un
peu foncée. L a partie inférieure du dos jusque près du croupion
laisse voir un magnifique bleu d’outre-mer. Les grandes pennes
alaires sont d’un beau vert dans leur recouvrement, et noires avec
un liséré jaune à leur partie interne ; ce qu’on ne peut voir qu’en
les écartant un peu. Une longue bande rouge occupe l’aile depuis
son pli jusque vers le milieu, d’ou est venu le nom Éérythroptère
que Latham a donné à cet oiseau. L e dessous de l’aile est presque
noir, excepté vers la jointure, où l’on remarque une plaque d’un
jaune verdâtre, et dans ce même endroit, à l’extérieur, quelques
taches d’outre-mer.
La queue est longue, à pennes réunies, d’un vert velouté en-
dessus, avec des reflets jaunâtres sur les bords. Chaque plume a
sa tige noire et son extrémité jaune jonquille; d’où M. Vieillot a
tiré le nom qu’il a donné à cette perruche. En-dessous, elles sont
noires, avec du jaune sale sur les bords ; celles du milieu, plus longues,
donnent à la queue une forme arrondie lorsqu’elle est étalée.
Les pieds sont courts et noirâtres.
En comparant notre figure avec celle de Shaw, on aura de la
peine à croire que ce soit le même oiseau qu’on ait voulu figurer.