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G e n r e M ÉA N D R IN E . — M e a n d r î n a . Lamk.
MÉANDRINE CÉRÉBRIFORME. — M e a n DRINA CEREBRIFORMIS .
P L A N C H E 9 6 , Üg. 8 .
Meandrina stibspherica ; anfracûbus tortuosis, proelongis ; lamellis
basi dilatatis, denticulatis; collibus truncatis, subbicarinatis, arnbulacri-
formibus.
L am k . A n im , san s vert. t. 2 , p . 2 4 6 .
E n donnant cette figure, nous avons voulu seulement indiquer
1 aspect que présente sous l’eau une masse de méandrine sans
détails de ses polypes. Nous avouons même que si cette gravure
n’avoit pas été faite avant que le mémoire de M. Lesueur sur ces
polypiers eût paru, nous ne l’eussions pas produite. Ce naturaliste
ayant été à portée d’étudier tout à son aise, dans les An tille s ,
les animaux de divers lithophytes, les a rendus avec la précision
quon reconnoît à son pinceau. Nous renvoyons par conséquent,
pour de plus amples détails, au travail qu’il a fait insérer dans
les Mémoires du Muséum de Paris, 3 .' année ou 1 3 .' des Annales,
page 2 7 1 .
Nous avons déjà dit que la couleur des méandrines varie comme
leur forme: celle de cette espèce, représentée par M. Taunay, est
dun rouge brun. Les polypes habitent le fond des sillons. Ces
animaux quoique séparés et ayant chacun une vie particulière,
concourent cependant à l’agrandissement uniforme du polypier; et
comme ils sont tous susceptibles de se toucher par leurs bords, il
en résulte une surface continue et sans vide. Cette disposition
permet qu’ils exécutent un mouvement simultané de contraction,
que leur peu de consistance et la légère profondeur des sillons
rendent à peine sensible.
En terminant l’article de ce lithophyte, nous dirons que l’un de
nous en trouva une espèce toute particulière sur les rives d’Ombai,
île près de T im o r , dont les cellules étoient tellement déliées,
que la masse entière , privée de ses habitans, et assez considérable,
flottoit sur l’eau. Elle a été déposée au Muséum. Il seroit assez
curieux de rechercher si la matière calcaire est bien identique avec
celle des polypiers connus qui ne surnagent pas ; si cette propriété
dépend entièrement de l’extréme porosité; ou bien, si, sur
ces rivages volcaniques, les eaux ne tiennent pas en dissolution
des substances particulières qu’élaborent ensuite les polypes.
Dans la treizième édition de Linné par Gmelin, il est fait mention,
d après Séba, d’un madrepora natans, que nous avons en vain
cherché dans l’auteur, à l’endroit indiqué, t. 3 , pag. 2 0 1, pl. 3 3 ,
fig. 3 et 10. Nous y avons seulement trouvé des méandrines, dont
lu n e , nommée chou-fleur marin, ressemble assez à la nôtre; mais
le texte ne dit nullement qu’elle soit susceptible de flotter.