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des paupières noires : le bec est d’un jaune plus clair. Tout le reste
du corps est d’un noir pur : cette couleur prend à la mandibule
inférieure, et forme comme une espèce de cercle irrégulier autour
de l’oeil.
Les pattes sont noires et les ongles forts et crochus. L ’individu
que nous avions acquis, et un autre qui étoit chez le gouverneur,
sont Jes seuls que nous ayons vus peftdant notre séjour dans la
colonie.
G e n r e MÉRION. — M a l u r v s . Vieillot.
MÉRION N AT TÉ. — M a l u r u s t e x t i u s . N.
P L A N C H E 2 3 , f ig . I ,
Malurus, corpore toto rufulo, longitrorstim brune0 punctato ; rosti-o
nigro, robusto ; caudâ longâ.
C e genre a été formé par M. Vieillot aux dépens des fauvettes,
avec lesquelles les individus qui le composent ont divers rapports.
Nous avons tué cet oiseau à la baie des Chiens-Marins, dans la
Nouvelle-Hollande. Déjà les naturalistes de l’expédition du capitaine
Baudin l’avoient fait connoître; mais il n’étoit point figuré. Il
est remarquable par l’habitude qu’il a de se tenir presque toujours
sous les buissons, et de passer de l’un à l’autre en courant avec
vîtesse. On le prendroit pour une souris, méprise qu’augmentent
encore sa couleur rousse et le petit sifflement aigu qu’il fait alors
entendre.
Sa longueur totale est de six pouces et demi; celle de la queue,
de trois pouces deux lignes.
Sa couleur générale est roussâtre : cette teinte est plus claire et
devient même grise au devant du cou et à la poitrine, dégradation
qui y est produite par de petites taches de roux et de blanchâtre
dont chaque plume est uniformément nuancée. L a même disposition
existe sur la tête, qui est un peu plus brunâtre, et sur le dos,
où chaque plume a une ligne d’un blanc sale au milieu.
L a queue est rousse dans toute son étendue ; l’oiseau la tient
toujours très-relevée : le bec est noir, court et robuste; les pattes
sont noirâtres.