Sous-GENRE RAINETTE. — H y la . Laurenti.
RAINETTE FAUVE. Hyla f u l v a . N.
Hyla, corpore fulvo ; dorso lineâ longitudinali nigrâ notato.
C e t t e rainette, qui est dune grande taille, a une couleur
générale fauve, parsemée de quelques légères marbrures de brun
clair. Une ligne noirâtre prend entre les deux narines et finit
au milieu du dos ; une raie brune règne tout autour de la mâchoire
inférieure ; le derrière et ies articulations fémorales sont d’un brun
foncé ; l’extrémité de chaque phalange est revêtue en-dessous de
deux ou trois houppes visqueuses.
La patrie de cette rainette est le Brésil. Celle-ci a été trouvée
à Rio de .Janeiro, sur la route du jardin botanique.
CHAPITRE VIII.
Remarques sur quelques Poissons de mer.
L a nature de l’Zlément qu’habitent ces animaux, la difficulté de
se les procurer, et celle non moins grande de ies observer avec
fruit, ont fait que leur histoire est une des parties de la zoologie
qui offrent le plus de lacunes. Si, dans la classe la plus brillante et ia
plus belle, celle des oiseaux, qui de tout temps a attiré les regards
et fixé l’attention, on ignore encore la patrie de certains d’entre
eux; si l’on confond ou si l’on sépare à tort l’âge et les sexes, selon
que les teintes varient, à combien d’incertitudes et de méprises
n’est-on pas à plus forte raison exposé en ce qui regarde les poissons
marins, qui, dans le milieu où ils vivent, peuvent si aisément
se soustraire à nos moyens d’investigation. Quoique les voyages
nautiques soient les plus propres à ce genre de recherches, par la
facilité qu’ils donnent d’explorer les côtes. Je temps manque toujours
à ceux qui veulent observer. Former des collections est
encore tout ce qu’on a pu faire jusqu’à présent.
Avant de faire connoître ies espèces nouvelles que nous avons
apportées, nous hasarderons quelques considérations générales,
quelques remarques surperficielles saisies à la hâte en sillonnant
i Océan; notions bien incomplètes sans doute, mais qui, jointes à
celles qui viendront s’y rattacher par la suite, contribueront à combler
les vides qui existent dans cette branche de l’histoire naturelle.
Comme les animaux qui parcourent la surface de Ja terre,
plusieurs habitans de fonde ont leurs contrées, leurs parallèles.