
G e n r e PYROSOME. — P y roso m a . Péron.
PYROSOME ROUX. — P y r o s o m a r u f u m . N.
PLANCHE 7 5 , fig I . ..
Pyrosoma grande, cylindricum, rufum; tuherculis inoequalibus, inor-
dinatis, distantibus, lanceo latis.
C e pyrosome provient des environs du Cap de Bonne-Espérance,
où nous en rencontrâmes un assez grand nombre, la mer
étant agitée. Quelques-uns de ceux que nous avons vus n’étoient
point phosphorescens; ce qui paroîtra peut-être surprenant dans
ces mollusques, qu’on a crus toujours briller des plus belles couleurs.
Mais nous avons dit, en commençant, que cette propriété tient
quelquefois à certaines circonstances qu’on ne connoît pas bien.
La masse entière a près d’un pied de longueur; sa forme est
cylindrique lorsqu’elle est distendue par l’eau ; ses parois sont épaisses;
et l’ouverture, munie d’une valvule étroite, est assez petite. Comme
dans le pyrosome géant, dont cet individu pourroit bien n’étre qu’une
variété, les animaux sont irrégulièrement placés, et le nombre de
ceux qui font saillie à l’extérieur est peu considérable. Tous ont une
forte teinte rousse ; couleur de laquelle participe le tube entier.
Pour connoître l’organisation des pyrosomes, il faut consulter
les travaux de MM. Desmarest, Lesueur et Savigny.
Le pyrosome roux a été déposé dans les galeries d’anatomie
comparée.
G e n r e MARIANA*.— M ariana. N.
Substance membraneuse, subgélatineuse, résistante, fixée ; composée de
plusieurs feuillets concentriques plissés en forme de rose, ayant leur
swfiace parsemée de points ronds à peine perceptibles, qui sont les
ouvertures par lesquelles les animaux communiquent avec l ’extérieur.
MARIANA ROUGE. — M a r i a n a r u b r u m . N.
PLANCHE 8 6 , fig. 8.
Mariana, corpore rubro , membranaceo, foliolis concentricis composito,
plurimis foraminibus sparso.
Nous avons trouvé ce corps composé dans l’île Guam, l’une
des Mariannes, d’où lui vient son nom générique. Il étoit fixé sur
un fragment de madrépore mort et recouvert de quelques pouces
d’eau. Malgré la belle couleur rouge dont il brille dans le dessin
qu’en a fait M. Taunay, il est encore éloigné de celle qu’il avoit
étant vivant. C’est une remarque que nous avons faite plusieurs
fois, que la peinture, qui le plus souvent embellit les productions
de la nature, ne peut parvenir à rendre l’éclat d’une foule de
zoophytes et de mollusques pélagiens.
Les membranes dont le mariana est formé sont très-minces, et
susceptibles de prendre diverses formes, comme une étoffe. Elles
sont parsemées de pores si petits, qu’il faudroit un verre grossissant
• Nous plaçons après les acéphales sans coquille le genre mariana, sans être sûrs que
ies animaux agrégés qui le composent fassent partie des ascidiens. Nous y avons seulement
été décidés par l’analogie de forme qu’il a avec XapUdium de M. Savigny.
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