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L ’ordre générai que nous avons suivi est celui qui
existe dans le Règne animal de M. Cuvier; ouvrage classique
et familier k tous ceux qui s’occupent de zoologie. On trouvera
parmi les poissons quelques nouveaux genres établis
par ce savant, et qu’il se propose de faire connoître bientôt
dans un grand ouvrage sur cette classe d’animaux.
Chacune de nos grandes classes est précédée de quelques
considérations générales, relatives à ce que nous avons pu
observer sur les moeurs et les différences que présentent les
individus qui s’y rapportent.
Parmi les mammifères et les oiseaux dont nous parlons,
quelques-uns existoient déjà dans les collections, et étoient
décrits sans être figurés : des dessins d’une assez grande dimension,
faits et gravés par les premiers artistes de la capitale,
et quelques particularités, résultat de nos propres
remarques, dont nous les avons accompagnés, nous ont
semblé devoir offrir, sur ces espèces, des notions plus précises
et plus complètes.
Nous avons cru pouvoir adopter en zoologie un usage
suivi, depuis assez long-temps, par les philologues français;
celui de ne pas latiniser les noms propres d’hommes, de
ne pas les défigurer en leur prêtant une tournure étrange,
méconnoissable et quelquefois ridicule. Pour prouver cet
inconvénient, les exemples s’offriroient en foule; nous nous
bornerons à un seiff. Quelques étrangers voulant latiniser
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le nom d’un savant helléniste français ( M. Courier ), font
appelé, les uns Cursor, Cursorius, les autres Courierus,
Courierius, &c. Pourroit-on bien se persuader que ces
noms, dont quelques-uns n’ont pas une physionomie fort
latine, ne désignent qu’une même personne?
Nous devons à la complaisance de M. le professeur de
Blainville quelques anatomies de mollusques marins; à M. le
baron de Férussac, la nomenclature des coquilles terrestres
que nous avons rapportées; et à M. Lamotiroux, la descrip
tion de nos polypiers flexibles. Nous saisissons ici avec plaisii
l’occasion de témoigner à ces Messieurs toute notre grati
tude. Nous remercions également MM. Gall, Valenciennes
Latreille, Temminck, Godart, Régley, et MM. les profes
seurs Geoffroy Saint-Hilaire et Cordier, des conseils qu’ils
ont bien voulu nous donner; nous sommes sur-tout vivement
pénétrés des honorables témoignages de bienveillance que
M. le baron Cuvier nous a prodigués.
Paris, Juin 18 24.
Q uoy.
P. G aimard.