
GIRELLE GEOFFROY. — J ulis G e o f f r o y . N.
PLANCHE 5Ô, fig. 3.
Julis, corpore siibcoeruleo, oculis numerosissimis sparso; pinnis ani et
dorsi latis ; caudâ rotundâ.
B. 5. D. A P- "■ V- 6. A. A G- I 5.
C e poisson a le front élevé, arrondi; le museau peu avancé;
la mâchoire supérieure dépassant un peu celle d’en bas ; les dents
de devant sont plus longues que les autres et saillantes ; on en
remarque une déviée en-dehors à chaque commissure de la bouche;
l’ouverture des narines, à peine sensible, touche l’oeil. L ’opercule se
termine par une pointe membraneuse. On compte environ vingt-cinq
pores sur le museau, le préopercule et dans le contour de l’orbite.
L a queue est large; ia nageoire caudale, légèrement arrondie, a
quinze rayons. Les nageoires du dos et de l’anus ont la même forme :
la première, qui prend en avant au sommet de la tête, est composée
de neuf rayons aiguillonnés et de onze articulés trifides; ia
seconde en a quinze, dont deux épineux ; les pectorales, onze; et
les thoraciques, réunies à leur base, six.
L a membrane qui soutient les branchies a cinq arceaux. L a ligne
latérale ponctuée et ramifiée se courbe brusquement à sa f in , sans
discontinuer son trajet jusqu’à la queue.
L a couleur générale est d’un bleuâtre foncé. Chaque écaille est
légèrement ponctuée de la même couleur. T out le corps est parsemé
de lunules bleues bordées de brun, irrégulières sur la queue
et les thoraciques, mais décrivant trois ou quatre lignes à la dorsale
et à l’anale. Les pectorales sont jaunes; cette couleur est plus
marquée à leur base. On voit sur ie front, les joues et la gorge,
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plusieurs lignes et points bleus; quatre de ces raies, parallèles entre
elles, descendent obliquement des environs de l’oeil vers la bouche.
Les membranes qui unissent les trois premiers rayons de la dorsale,
sont tachées de jaune.
Cette girelle, représentée de grandeur naturelle, habitoit les eaux
des îles Sandwich. Plusieurs individus ont été déposés au Muséum,
Nous l’avons dédiée au généreux ami de M. Ha'üy, à l’auteur
de la Philosophie anatomique, M. le professeur Geoffroy Saint-
Hilaire.
GIRELLE TÉNIANOTE. — J u l is t .e n i a n o t u s . C u v .
Julis, corpore compresso ; fronte elevato ; spinis pinnoe dorsalis novem ;
ventralibus flamentosis ; caudâ rotundâ.
D. A E. 1 I. V. 6. A. A G. 12.
Cet t e girelle a ie corps très-comprimé ; le front é le v é , arrondi;
la bouche placée bas, les dents fortes; deux crochets à chaque
mâchoire par devant. L ’oeil est situé au sommet de la téte; les
narines s’ouvrent par deux orifices au-devant de lui. On remarque
seulement quelques pores au-dessus de l’orbite. Les pectorales,
arrondies, comptent onze rayons; les ventrales, placées au-dessous,
en ont six, dont le second, filamenteux, s’étend jusqu’à l’anale. Cette
dernière nageoire a trois rayons aiguillonnés et treize branchus.
La dorsale, qui prend au haut du front, est égale dans toute sa
longueur et formée de vingt-trois rayons, dont les neuf premiers
sont épineux, avec une petite pointe à la membrane qui les soutient.
La caudale, arrondie, est composée de douze rayons.
Les écailles sont très-larges, flexibles. L a ligne latérale est imer-
•ompue. Quoique les couleurs de ce poisson aient été altérées par
Ialcool , on aperçoit encore sur les joues trois bandes violacées,