
G e n r e DANAÏDE. — D a n a j s . Latr.
DANAIDE ELEUTHO. — D a n a ï s e l e u t h o .
Latreille et Godart, Encycl. méth. tom. 9 , partie 2.', supplément.
P L A N C H E 8 3 , f i g . 2 .
D allais, alis répandis, fuscis, fasciâ maculari punctisque marginalibus
albis.
C e t t e danaïde se distingue de ses analogues par la concavité
du bord postérieur des premières ailes, et par les sinus du bord
correspondant des secondes.
Elle a environ trois pouces d’envergure. Le dessus des ailes est
d’un brun noirâtre, avec une Lande maculaire postérieure, et des
points marginaux, blancs. La Lande des premières ailes n’atteint pas
la côte ; celle des secondes est échancrée sur les côtés et dans son
milieu. Le dessous ressemble au dessus, mais il est plus pâle; la
hande des premières ailes est plus longue, et le disque des secondes
offre trois petits points violâtres. Le corps est brun, avec des points
blancs sur la poitrine. Les antennes sont noires.
Elle habite l’île Guam. Nous n’avons rapporté que des mâles:
ils ont aux ailes supérieures, comme plusieurs de leurs congénères,
une raie longitudinale plus claire que le fond.
Ce papillon est très-répandu aux Mariannes ; on doit même le
considérer comme l’espèce la plus commune. Il se plaît sur les
fleurs d’un petit arbrisseau qui croît sur les bords de la mer et forme
des buissons touffus.
Il existe à l’Ile-de-France une danaïde qui ressemble beaucoup
à celle-ci, si ce n’est pas la même espèce. On la trouve, en assez
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grand nombre, par-tout où croît le veloutier, sur-tout lorsque cet
arbre est en fleur.
DANAÏDE EUNICE. — D a n a ï s e u n i c e .
Latreille et Godart, Encycl. méth. tom. 9 , part. 1.'* , pag. 177, n.° 2.
P L A N C H E 8 3 , f ig . I .
Dandis, alis integrls, fuscis, vlolaceo-niicantibus, anticarum utrinquè
maculâ mediâ cyaneâ omniumquepunctis apicalibus coeruleis aut albis.
E l l e a environ trois pouces et demi d’envergure. Le mâle a
le dessus des ailes d’un brun noirâtre à reflet violet, avec une
rangée courbe et plus ou moins longue de points bleus sur le bord
postérieur, lequel a un petit liséré blanc interrompu. Les premières
ailes, dont le bord interne est fortement arqué, offrent vers le
milieu de ce bord une tache azurée, orbiculaire, et sur le milieu
de la côte un point semblable à ceux dont il vient d’être question.
Tous ces caractères se répètent en dessous; mais le fond y a moins
d’intensité, et les points du hord postérieur y forment deux rangées.
Le corps est de la couleur des ailes, avec des points blancs sur la
tête, la poitrine et le devant du corselet. Les antennes sont noires,
avec la sommité ferrugineuse.
La femelle se distingue du mâle, en ce quelle a le hord interne
des premières ailes droit, et les points du hord postérieur des
quatre, blancs, au lieu de les avoir bleus.
Cette espèce habite Java et les îles Mariannes.
Les individus pris dans l’île Guam ont constamment la tache
orbiculaire des premières ailes plus grande que ceux qui habitent
l’île de Java.
Ce lépidoptère, le plus beau de l’île Guam, n’y est pas très-
commun. Il est facile à prendre, et, dans le repos, ses ailes sont
plus souvent étendues horizontalement que relevées.