
Sous-GENRE CH E IL IO N . — C h e i lio . Lacép.
CHEILION DORÉ. — C h e i l io a u r a t u s .
Lacép. tom. 4 > pag- 43 3-
Ir o u , dans la langue des îles Sandwich.
PLANCHE 5 4 , fig. 2.
Cheilio, corpore elongato, fuseo-jiavo; vittâ mediâ longitudinali nigrâ ;
rostro elongato ; caudâ rotundâ.
B. 6. D. 23. P. 1 ,. V. 6. A. 1 5. C. 14.
L e genre cheilion est peu nombreux en espèces. Nous avons
cru devoir donner une figure de celle-ci, que Commerson a fait
connoître et qu’a décrite M. de Lacépède.
Ce poisson sera toujours facile à reconnoître à sa forme très-
alongée : son diamètre vertical, pris de l’extrémité d’un rayon de
la nageoire du dos à celle de l’anus, n’est que le sixième de la
longueur totale , qui, dans cette espèce, est de six pouces.
L a téte s’unit au corps par une ligne insensible. L e museau est
très-pointu ; la mâchoire supérieure, munie de deux crochets, dépasse
1 inférieure. Les lèvres sont charnues et extensibles ; les narines ont
deux ouvertures; l’oeil est grand; l’iris couleur d’or. L ’opercule se
termine en une assez longue pointe émoussée; il est recouvert de
quelques écaillés, de même que le contour de l’oeil. Six rayons soutiennent
ia membrane des branchies.
L a nageoire dorsale, par-tout de la même hauteur, est composée
de vingt-trois rayons égaux, dont aucun n’est épineux. Il
en est ainsi de l’anaie, qui en a quinze. L a caudale, arrondie,
en a quatorze, et les pectorales sont composées de onze rayons.
La ligne latérale n’est point interrompue; elle se courbe d’abord
un peu et parcourt la partie moyenne du corps jusqu’à la terminaison
de la queue. D ’espace en espace, elle offre de petites ramifications.
Ce poisson est brun rougeâtre dans la moitié supérieure du
corps ; sous le ventre il est jaune. L a séparation de ces deux
couleurs est indiquée par une bande noire longitudinale. La
nageoire de la cpieue, l’anale et les pectorales sont jaunes, tandis
que la dorsale participe de la couleur brune du haut du corps.
Les écailles, dans leur imbrication, paroissent carrées, quoique
leur pointe soit aiguë.
Commerson dit que la chair du cheilion doré de l’île de France
est blanche et agréable au goût, mais peu recherchée, parce que
ce poisson est très-commun au marché. Apparemment que pendant
les trois mois de séjour que nous avons faits dans cette île , en mai,
juin et juillet, ce n’étoit pas l’époque de la pêche de ce poisson,
car nous n’avons point eu occasion de l’y voir.
L ’individu que nous avons fait représenter de grandeur naturelle,
provient des îles Sandwich; il est petit, comparé à celui que
possède le Muséum.
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