
s’opère plutôt à l’aide des petites bouches supérieures, de la même
manière que dans les méduses, les béroés, &c.
Nous sommes disposés à croire, avec M. Lesueur , que ces animaux
sont agrégés. Leur organisation demande encore, pour être
parfaitement connue , toute la sagacité d’un observateur versé dans
cette sorte d’étude.
Nous avons dédié l’espèce que nous venons de décrire, à la
mémoire du célèbre naturaliste suédois Forskal, qui succomba
dans le voyage qu’il fit en Orient avec Niebuhr.
G e n r e S T É PH A N O M IE . — S t e p h à n o m i a . Pér. et Les.
STÉPHANOMIE LISSE. — S t e p h a n o m i a L E V JG A T A . N.
PLANCHE 8 6 , fig, 2.
Steplianomia coemlea; appendicibus foliaceis subacutis; tentacidis raris
brevissimis; ovariis roseis, contractis.
C e t t e espèce, prise en allant de Bourbon à la baie des Chiens-
Marins , a beaucoup de rapports avec la stéphanomie hérissée de
MM. Péron et Lesueur. Nous ne l’avons fait représenter que parce
que les individus en sont rare s, et q u e , dans ce genre, on peut
sans inconvénient hasarder de former une espèce dont on n’est pas
parfaitement sûr.
Les folioles de ce fragment sont lisses, sans découpures sur leurs
bords et très-peu pointues. Les tentacules, peu nombreux, très-
courts, semblent tronqués. Quelques suçoirs font saillie au dehors,
et les taches rosées que l’on voit dans leurs intervalles sont les
ovaires rétractés. Ces divers appendices sont loin d’o ffrir, dans
cette stéphanomie, le brillant développement qu’on remarque dans
la steplianomia amphitritis de MM. Péron et Lesueur. Mais ces circonstances
, dans des animaux d’une délicatesse extrême, qui se
rompent à la moindre pression , sont dépendantes, et de l’époque
à laquelle on les trouve, et souvent de ia manière de s’en emparer.