
BALISTE LAMOUROUX. — B a l i s t e s L a m o u r o u x . N.
P L A N C H E 4 7 , f i g . I .
Balistes, corpore nigricante, lineis rubris dtiabus ex ore procedentibus,
plurimis similibus suprà recurvis, caudâ rotundâ lemniscatâ, cum duplici
ordine aculeorum.
2.' D. 29. P. 25. C. 12.
Ce poisson a le corps alongé, noir, varié de lignes rouges dans
l’ordre suivant ; une première part du museau et se porte à la
nageoire de l’anus; une seconde commence à la lèvre supérieure,
envoie une branche à la mâchoire d’en bas et se termine au-dessous
des pectorales.
Quatre ou cinq autres plus déliées prennent naissance dans les
environs de la première dorsale, décrivent en arrière une ligne
parabolique, et remontent vers la nageoire dorsale, où elles se terminent.
L’une d’elles, qui suit ce trajet, ne commence que vers
la pectorale, de même que trois autres, qui, ne formant qu’une
simple courbure, se portent vers la nageoire inférieure. Il y a un
peu d’irrégularité dans les deux premières raies supérieures, tandis
que les autres sont parallèles entre elles.
La queue est armée de cinq épines, sur deux lignes. Sa nageoire
arrondie a six rayons épais colorés en rouge et quatre en bleu,
qui alternent pour les couleurs; au milieu on en voit d autres
rougeâtres plus déliés.
Les nageoires du dos et de l’anus sont assez étendues; leur
teinte est jaune et leurs rayons rougeâtres, avec un point noir à
la hase de chacun. La supérieure en compte vingt-neuf et 1 inférieure
vingt- cinq. La grande épine dorsale est lisse, pointue,
ZOOLOGIE. 209
et la membrane qui la soutient, jaune, avec une tache noire. Les
pectorales, peu développées, sont rouges.
Les lignes qui, sur la surface du poisson, forment par leur
croisement des losanges grenus, sont par-tout triples. L’oeil est
petit et l’extrémité du bassin peu saillante.
Nous obtînmes ce poisson des habitans des Carolines, lorsque
nous passâmes entre leurs îles. M. Taunay le dessina sur-le-champ:
mais la pénurie de vivres frais dans laquelle nous étions, ne nous
permit pas de le conserver; et il fut donné, ainsi que plusieurs autres,
à nos nombreux malades.
Nous l’avons dédié à l’auteur de l’Histoire des polypiers, M. Lamouroux,
correspondant de l’Institut royal de France et professeur
d’histoire naturelle à l’académie de Caen.
BALISTE OXLEY. — B a l i s t e s j a c k s o n i a n u s . N.
Balistes, corpore glauco, ovato, anticè rotundo ; pinnis dorsi, ani,
caudoeque rotundis, maculatis.
2.' D. 27. P. 15. A. 22. C. 12.
Ce très-petit baliste a une forme ovale, presque arrondie, le
museau très-obtus et le bassin un peu saillant. Sa couleur est glauque,
avec de légères taches noires aux nageoires et sur quelques parties
du corps, lequel est recouvert de petites épines aiguës, recourbées
en arrière et placées en quinconce. L’oeil est argenté ; derrière lui
s élève l’aiguillon de la première nageoire dorsale, qui est rugueux
par-devant; la seconde dorsale, l’anale et la caudale sont arrondies :
elles comptent, l’une vingt-sept rayons, l’autre vingt-deux, et la
troisième douze ; les pectorales en ont quinze.
On remarque au dos, sur les côtés de la rainure qui reçoit le
premier aiguillon, des épines plus fortes que celles du corps.
Voyage de l ’Uranie. — Zoologie. 2 ^