
Sous-GENRE E S C L A V E . Terapon. Cuv.
ESCLAVE SIX LIGNES. — T e r a p o n s e x l i n e a t u s . N.
PLANCHE 6 0 , fig. I.
Terapon, corpore oblongo, argenteo ; pinnâ dorsali bipartita; lineis
Iongitudinalibus nigricantibus utrinquè sex.
B. 6. D. A- P- '5- V. 6. A. A G. 16.
L e corps de ce poisson est oblong , son dos presque droit,
son museau obtus, et son front assez brusquement courbé. L a lèvre
supérieure est un peu rétractile; les mâchoires sont égales, armées
d’abord d’une rangée de dents régulières divisées en trois pointes,
et de plusieurs autres rangées en velours, placées derrière celles-ci
L ’oeil est grand; les narines s’ouvrent chacune par deux ouvertures.
L e préopercule est dentelé dans son contour, et l’opercule a deux
piquans aigus ; tous deux sont recouverts d’écailles très-fines.
L a première nageoire du dos a onze rayons très-acérés : il y en a
un pareil nombre à la seconde, qui n’est, à proprement parler, que
la même nageoire sous une autre forme ; mais le premier seul y est
aiguillonné, tous les autres sont flexibles. Les rayons aiguillonnés
peuvent seuls se loger dans une rainure qu’offre le dos.
La queue, peu échancrée, a seize rayons; les pectorales, quinze,
et l’anale, qui est petite et très-rapprochée de ia queue, trois épineux
et dix articulés.
Les écailles, petites, reflètent une couleur bleu nacré à la partie
supérieure du corps, et blanc nacré à la partie inférieure. Derrière
l’aiguillon de l’opercule est une plaque osseuse, lisse.
Le corps est marqué de six lignes longitudinales, dans l’ordre
suivant : sur la nuque se trouve une arête parcourue par une ligne
noire qui, arrivée à la dorsale, se divise de chaque côté pour se
perdre au milieu de cette nageoire ; une autre raie paroît au-dessous
de celle-ci ; puis une troisième, qui, unie à celle du côté opposé
entre les deux narines, va finir à l’extrémité de la dorsale ; la quatrième
traverse l’oe il, qu’elle colore, et aboutit à la queue; la cinquième,
moins sensible, part de la bouche, et se termine de même ;
la dernière enfin, seulement indiquée, ne prend que de la nageoire
pectorale jusqu’à celle de l’anus.
La ligne latérale côtoie la troisième bande , traverse la quatrième
pour la suivre parallèlement jusqu’à la queue, oit elle se perd.
Cet individu, qui a environ six pouces de longueur, provient de
la baie des Chiens-Marins.
Nous ferons mention d’une autre espèce qui ressemble beaucoup
à celle-ci, parce qu’elle a six bandes, mais qui en diffère par
la forme de son corps, beaucoup plus élevé et moins lon g, par ses
dents à une seule pointe, par son unique nageoire dorsale, composée
de douze aiguillons et neuf rayons ; les pectorales en ont
treize, et la caudale, quinze. Du reste il existe quelques variétés
dans les individus de la même espèce que nous avons déposés au
Muséum, relativement au nombre des rayons des nageoires, de
celle du dos sur tout.
ESCLAVE DE TIMOR. — T e r a p o n t im o r i e n s i s . N.
Terapon subruber; spinis pinnoe dorsalis duodecim; tribus utrinquè
vittis Iongitudinalibus fuscis ; maculâ nigrâ in pinnâ dorsah ; caudâ
bifurcatâ.
B. 6. D. Il- P- V. 6. A. |. C. 17.
Ce poisson a la téte grosse, le museau obtus, arrondi, loeil