
G e n r e PO L Y T O M E . — P o l y t o m u s . N.
Animaux gélatineux, mais fermes, transparens, rhombdides, comme
tailles a facettes, réunis et groupés entre eux, de manière à former
une masse ovoide dont le moindre effort fa it cesser l ’agrégation. Chaque
individu, parfaitement homogene, ne présentant ni ouverture ni organe
quelconque.
POLYTOME LAMANON. — P o l y t o m u s L a m a n o n . N .
PLANCHE 8 7 , fig. 1 2 e t ' 13.
Polytomus, corpore hyalino, rhomboïde, foraminibus destitute, aggregato
in massulam ovatam, in medio roseam.
V o i c i le corps animé le plus simple que nous ayons encore
rencontre. Si nous voulons le comparer à quelque chose, ce n’est
point dans le regne animal que nous devons chercher nos exemples.
Pour en avoir une juste idée, il faut se figurer un petit morceau
de crrstal taillé à facettes en forme de rhomhe, sans ouvertures
ni aspérités; quavec plusieurs de ces pièces réunies on forme une
masse ovalaire de la grosseur d’un très-petit oeuf, on aura l’ensemble
de notre zoophyte.
Chaque animalcule est ferme comme de la gélatine bien cuite,
et résistant sous le doigt. Mais leur agrégation entre eux est tellement
foible, que le moindre contact la rompt. Au centre est
une bulle d air, avec quelques filamens couleur de rose autour desquels
chaque pièce est groupée.
L a nutrition de cette réunion d’individus doit se faire par imbibition,
car nous n y avons remarqué ni apparence de viscères,
ni même aucun signe d’irritabilité.
Plusieurs fois nous avions trouvé des polytomes séparés, sans
savoir à quoi les rapporter, lorsqu’en juillet 181 9, par 33° de
latitude Nord, et 1 6 1 “ de longitude à l’est de Paris, dans le grand
Océan, en allant des Mariannes aux îles Sandwich, nous nous
procurâmes une réunion complète de ces animaux, telle que nous
venons de la décrire. L a figure i 3 représente un individu séparé
de sa masse.
Nous avons dédié ce zoophyte à la mémoire d’un physicien
célèbre, Paul Lamanon, naturaliste de l’expédition de la Pérouse,
massacré avec le brave capitaine de Langle, par les féroces habitans
de l’île Maouna.
S U B S T A N C E O R G A N IQ U E IN D É T E R M IN É E .
PLANCHE 8 5 , fig . 4 .
C e t t e substance organique, que nous plaçons dans les indéterminées
, très-différente du genre Mariana pour la fo rm e , est cependant
parsemée, comme l’espèce rubra, d’une foule d’oscules
visibles à l’extérieur.
L a forme générale de ces corps est aplatie et présente un ovale
arrondi en dessus, terminé insensiblement par un pédicule dont
ia base est fixée sur des substances inertes. Quelquefois ils sont
accolés les uns aux autres sur le même plan, en plus ou moins
grand nombre , sans que leur union soit très-intime; carie moindre
effort suffit pour les séparer. D ’autres fois ils sont isolés. Ils sont
coriaces à l’extérieur et gélatineux en dedans. Leur couleur est
blanche , et la place des petites ouvertures se fait remarquer par
une teinte grisâtre.
Nous les avons trouvés dans la m er, sur ies rochers madréporiques,
devant Agagna, dans l’île Guam. Peut-être ne sont-ce que