
G e n r e S C Y L L É E . — S c y l l æ a . Linn.
SCYLLÉE FAUVE. — S c y l l æ a f u l v a . N.
PLANCHE 6 6 , fig. 1 3 .
Scyllæa, corpore oblongo, fidvo, infrà canalicidato ; alis qua ternis fimbriatis;
tentaculis apice dilata tis.
Il appartient à M. Cuvier, non-seulement de donner l’anatomie
de ce mollusque , mais encore de le faire revivre, pour ainsi dire,
et de lui fixer sa vraie place ; car depuis Osbeck et Forskal, qui
les premiers en avoient parlé, Linnæus, malgré toute sa sagacité à
le reconnoître dans la figure informe de Séba, et Niebuhr, en
avoient laissé des idées si peu exactes, que quelques auteurs modernes
s’étoient, jusqu’à ce jour, abstenus d’en faire un genre à
part, quoique Forskal en eût donné une assez bonne figure.
Notre scyllée, qui a quelque ressemblance avec celle du naturaliste
suédois, a été prise sur des fucus, sous l’équateur, dans les
environs de la Nouvelle-Guinée. Elle a un pouce et demi de longueur
; sa couleur est fauve. Elle a cela de remarquable, que ses
branchies, très-nombreuses et déliées, n’occupent que les extrémités
de ses nageoires, et qu’il ne s’en trouve point sur le reste du corps.
L ’animal a été dessiné dans l’eau, vu par le dos et ses ailes rabattues
de chaque côté.
PHYLLIDIE TROIS LIGNES. — P h y l l i d i a t r i l i n e a t a .
Cuv. Annales du M u séum , tom. 5, pag. 2 6 6 , pl. 18, fig. 1 et 4-
P h y l l i d i a v a r i c o s a . Lamk, Amm .sans vert.\. 6. ¡ . '° partie, p- 3 1 5.
PLANCHE 8 7 , fig. 7 , 8 , C) et 10.
Phyllidia, corpore ovato-elongato ; dorso convexo nigricante, varicibus
Iongitudinalibus subnodosis luteis ternis ; lineâ nigrâ longitudinali subtùs.
Nous donnons une figure coloriée de ce mollusque gastéro-
pode, dont M. Cuvier a le .premier fait connoître l’organisation ;
et nous empruntons à ce savant les caractères qui servent à distinguer
ce genre peu nombreux en espèces. « L e corps des phyl-
» lidies est un ovale alongé ; le bouclier coriace qui en forme toute
« la partie supérieure est légèrement bombé, et déborde le pied
« de toutes parts. Celui-ci est plus étroit à sa partie supérieure qu’à
» celle par laquelle il pose sur le sol ; et c’est dans le canal ovale
» qui règne tout autour entre lui et le manteau, que sont les feuil-
» lets minces, transverses et serrés les uns contre les autres, qui
» constituent l’organe de la respiration.
» Ce cordon de feuillets branchiaux est interrompu en avant,
» à l’endroit de la bouche, où l’on remarque deux petits tentacules
» coniques, et au côté droit, vers le quart antérieur, par un tu-
» hercule saillant, percé de deux trous, et qui sert d’orifice aux
» organes de la génération. A la superficie du manteau, ou du
» bouclier coriace, on remarque trois trous : deux pairs en avant
» pour recevoir les tentacules supérieurs, car la phyllidie en a quatre
» comme les doris; le troisième en arrière est l’anus, placé par