
,2 2 VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
courbé à la pointe, qui a une teinte cornée ; les jambes sont longues
et rousses ; le tarse a un pouce de long.
La longueur de cet oiseau est de dix pouces.
COLOMBE MACQUARIE. — C o l u m b a M a c q u a r i e . N.
P L A N C H E 3 1 .
Columba longicauda ; capite , pectore uropygioque cinereo-cceruleis ;
oculis iiudis subflavis ; alis lunulis albidis notatis.
Nous n’avons point eu cet oiseau en notre possession ; nous
le connoissons seulement d’après la figure qu’en a fait faire
M. Macquarie, gouverneur de la Nouvelle-Galles du Sud, qui a
bien voulu la donner à M. de Freycinet.
Les différences que présentoit cet oiseau avec tous ceux de son
genre déjà connus au Port-Jackson, engagèrent M. Macquarie à
le faire dessiner. L a reconnoissance nous fait un devoir de le
dédier à ce respectable gouverneur, qui eut la bonté de nous le
faire connoître , et qui, lors de notre relâche à la Nouvelle-Galles
du Sud, nous accueillit avec une affabilité extrême, et facilita,
par tous les moyens qui étoient en son pouvoir, nos recherches
d’histoire naturelle.
Cette nouvelle espèce de colombe à longue queue est représentée
ici de grandeur naturelle. Sa longueur totale est d’un peu
plus de sept pouces, sur quoi la queue en prend trois et demi. Son
plumage, sans être très-brillant, offre diverses nuances agréables :
ainsi, la tête, le cou, la poitrine, sont d’un cendré bleuâtre ; le
ventre, d’un blanc sale ; le dos et le croupion, d’un brun clair.
Les petites couvertures des ailes sont brunâtres et irrégulièrement
parsemées de nombreuses taches oculaires blanches bordées de
noir dans la moitié de leur contour ; les grandes couvertures sont
cendrées avec des taches comme ci-dessus à leur extrémité.
Quelques lunules brunes se font remarquer vers le bout des
grandes pennes alaires, qui sont d’un brun rougeâtre.
L a queue est étagée, pointue ; la couverture supérieure et
ies premières pennes sont d’un cendré bleuâtre, comme la gorge.
Les pieds sont rougeâtres, assez longs ; le bec est noir : l’oeil est
entouré d’un cercle aurore au milieu duquel se dessine le rebord
noir et piqueté des paupières : l’iris est rougeâtre “.
> Nous ajouterons ici la description succincte d’une sorte de colombi-galiine que nous
vîmes, au Port-Jackson, à Régent-ville, maison de campagne que M. le docteur Jamieson possède
sur les bords de la Nepean. C e t oiseau, moins gros qu’une poule, en a le port et la marche
rapide. L a tête , les a ile s, le dos*et la queue sont d’un ardoisé c la ir, la poitrine et le ventre
blancs, marqués de taches triangulaires ardoisées ; deux lignes blanches, allant du cou au
ventre, circonscrivent un plastron ardoisé. Nous donnerons à ce colombi-gaüine , dont nous
iTavons vu la description nulle p a r t, ie nom de Jamieson.