
apS VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
ventrales ont à leur base et de chaque côté un long appendice
écailleux et pointu. L a caudale, peu échancrée, a dix sept rayons.
Le haut de la tête et les joues sont recouverts d’écailles : celles
du corps, larges, arrondies, un peu lâches, présentent des stries
dont l’ensemble forme des espèces de lignes longitudinales peu
apparentes. L a courbure de ia ligne latérale est peu considérable.
La couleur de ce poisson est un rougeâtre argenté assez brillant.
L e dessus de la tête est brun; une tache noire et ronde
occupe l’origine de la ligne latérale, au-dessus de 1 épaule ; une
autre tache linéaire se fait remarquer au milieu de la caudale ; on
en voit aussi plusieurs au contour de la membrane de la nageoire
dorsale.
L a longueur de ce sargue est de six pouces et demi; sa hauteur,
de deux pouces trois lignes; et son épaisseur, de huit lignes.
11 a été péché dans la rade de Rio de Janeiro. Un autre individu,
en tout semblable , n’a que onze rayons articulés à la dorsale.
S ou s-G EN R E D A U R A D E . — C h r y s o p h r y s . Cuv.
DAURADE UNICOLORE. — C h r y s o p h r y s u n i c o l o r . N.
Chrysophrys, corpore compresso, roseo; dorso elevalo ; pinnis pectoralibus
longis; caudâ valdè bifurcâ.
B, 6. D. A P- G- V. G A. f C. 17.
L e corps de ce poisson est comprimé ; le front et le dos, très-
élevés, décrivent un demi-cercle, tandis que la ligne de la poitrine
et de l’abdomen est presque droite. L e museau est obtus; la
bouche médiocrement grande ; les mâchoires sont égales, avec
plusieurs rangées de petites dents coniques ; la supérieure présente
en avant quatre crochets recourbés, et l’inférieure, six plus petits.
Les os pharyngiens ont aussi des dents. L ’oeil est très-grand, placé
au sommet de la tête; au devant de lui sont les deux orifices des
narines, assez éloignés l’un de l’autre, le supérieur ovalaire et l’inférieur
arrondi. L ’opercule présente vers son bord supérieur un
rudiment d’aiguillon couvert par la membrane.
La nageoire dorsale, médiocrement élevée, se cache, quand elle
est immobile, dans une rainure propre à la recevoir ; elle est formée
de douze rayons aiguillonnés et de onze articulés ; l’anale, qui est
petite , en a trois des premiers et neuf des derniers. Les pectorales,
placées un peu bas, au-dessus des ventrales, sont effilées, très-
longues , et atteignent jusqu’au milieu de l’anale ; elles ont quinze
rayons. Les ventrales ont à leur base un appendice écailleux; la
caudale est grande et profondément fourchue.
Les écailles qui couvrent la téte et le corps sont larges et peu
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