
Genre P EN T A PO D E . — P e n t a p o d u s . Cuv.
PENTAPODE BANDELETTE. — P e n t a p o d u s v i t t a . N.
PLANCHE 4 4 , fig . 4 .
Pentapodus, corpore suprà fusco; vittâ longitudinali nigrâ; spinis
dorsalibus dénis ; caudâ bifurcâ.
B. 6. D. fs.- P- ' 6. V. 6. A. f C. 17.
C e poisson, qui a de ia ressemblance avec les harengs, a la tête
grosse , les yeux larges à pupille jaune, le museau arrondi, légèrement
pointu, les mâchoires égales, les dents fines et nombreuses,
avec quatre crochets par-devant ; la langue est rudimentaire ; chaque
narine a deux ouvertures, et l’on remarque tout autour, ainsi que
sous la gorge, une foule de pores arrondis. L e préopercule est strié
en-dessus vers le bord, sans être dentelé. L ’opercule est muni, à sa
partie supérieure, d’une pointe assez forte, mais peu apparente. Les
arcs branchiaux sont pectinés dans leur concavité ; le plus extérieur
présente trois appendices mobiles et comme osseux.
L a nageoire supérieure, légèrement arrondie, commence à l’opercule
et finit à la queue ; en s’abaissant, elle est comme cachée
entre les écailles qui bordent sa base ; elle est formée de dix aiguillons
et de dix rayons simples ; les pectorales en ont seize et les
ventrales six. Les rayons de ces dernières, très-longs, couverts à
leur base par des écailles larges et triangulaires, sont aplatis et se
recouvrent obliquement entre eux comme des jalousies. L ’anus
touche presque la nageoire de son nom, laquelle, peu étendue, a
trois épines et huit rayons mous ; la caudale , grande et fourchue,
en a dix-sept.
Le corps est couvert d’écailles assez larges et assez serrées,
très-finement ciliées sur leur b o rd , comme on peut le voir dans
celle qui est figurée grossie. L ’opercule et le préopercule en sont
également revêtus, mais elles y sont plus denses. L a ligne latérale,
légèrement courbée, avoisine le dos. En l’examinant avec attention,
on voit que chaque point est formé d’un axe d’où partent de
petites branches supérieures et inférieures dirigées en arrière. La
couleur de ce poisson est brun ardoisé en-dessus, s’éclaircissant
et passant à l’argenté à mesure qu’on descend vers le ventre. Il est
remarquable par une bande noire qui part de la mâchoire supérieure
, reprend derrière l’oe il, arque un peu et s’étend en s’élargissant
jusqu’à la nageoire de la queue. Vers cette région, elle
traverse la ligne latérale.
Sa longueur est d’un peu plus de sept pouces, et sa hauteur de
deux.
Nous l’avons rapporté de la haie des Chiens-Marins,
Une variété de cette espèce, prise dans le même lieu, a le ventre
et les lianes plus clairs et plus argentés ; on remarque aussi vers
l’extrémité de la dorsale une tache brune. Du reste, même forme
et même nombre de rayons aux nageoires.