
servi à sa description ne le présentoit-il pas. En décrivant le nôtre,
nous allons indiquer les particularités qui le distinguent.
Le chaperon est ovalaire, d’une seule pièce, un peu convexe,
lisse au milieu , velu sur les côtés; son bord supérieur est taillé à
quatre pans avec une très-petite pointe au milieu; l’inférieur est
arrondi ; sur les côtés sont deux petites saillies orbiculaires.. Le
fond de sa couleur est rougeâtre, avec trois lignes longitudinales,
blanchâtres au milieu et rouges sur leurs bords.
Les pédoncules des yeux, cylindriques et déliés, sont très-alongés
et marqués de plusieurs lignes rouges longitudinales. Les antennes
extérieures dépassent les pinces ; les antennules sont à-peu-près de
même longueur que les yeux. Le corselet est membraneux, très-
mince, parcouru en long par trois lignes rougeâtres. En général,
cette partie a, dans tous les pagures de la première division, à-
peu-près la même forme, de sorte qu’on ne doit pas s’y attacher
pour les caractères spécifiques.
Les pinces sont presque égales dans toutes leurs dimensions ;
la troisième pièce est lisse, et ia quatrième triangulaire, pourvue
de tubercules épineux à sa partie supérieure ; les serres en ont aussi
de mêlées à leurs poils roux; leurs extrémités noires, concaves,
s’appliquent parfaitement l’une à l’autre. Les deux paires de pattes
qui viennent après dépassent les pinces et les antennes; elles sont
parsemées de poils rares et munies d’un ongle noir. Plusieurs lignes
très-remarquables parcourent leur longueur. Ce sont ces raies qui,
simplement jaunes dans le pagure cuirassier que possède le Muséum,
sont bordées dans le nôtre de deux raies rouges. Les pinces en sont
dépourvues et n’ont que des points blanchâtres. Les quatre dernières
pattes sont courtes; la queue est transparente; ses quatre filets latéraux,
placés à gauche, sont très-déliés et simplement hifurqués.
On trouve ce crustacé dans la mer des Indes. Notre individu,
qui est peu grand, habitoit une volute lorsque nous le trouvâmes
à la haie des Chiens-Marins.
PAGURE VIEILLARD. — P a g u r u s a n i c ü l u s . Fabr. Oliv.
C a n c e r a n i c u l u s . Herbst. Ganr. tom. 2 , pag. 37.
P a g u r u s u r s u s . Oliv. Encyclop. méth. pl. 312.
P L A N C H E 7 9 , f i g . I .
Pagurus parasiticus ; pedibus manibusque transversè striatis, hirsutis;
chelis ferè oequalibus.
Il paroît qu’Olivier a, par inadvertance, décrit deux fois, dans
l’Encyclopédie méthodique, ce pagure, sous les noms différens
à’ours et de vieillard ; du moins on reconnoît parfaitement le même
individu d’après les deux descriptions *. Nous allons indiquer ce
que notre pagure offre de particulier.
Il est grand, d’un rouge pâle. Le chaperon est ovale bombé,
tridenté et couvert de tâches rougeâtres. Les yeux, noirs à leur
extrémité, sont portés sur des pédicules alongés, cylindriques, plus
minces au milieu. Leur base est munie d’une lame pointue hérissée
de longs poils fauves, de même que la bouche et le contour
du chaperon. Les antennes extérieures dépassent un peu les
pinces.
Le corselet est mou, arrondi inférieurement en deux lobes, strié
longitudinalement, parsemé de poils et de quelques taches rouges.
La queue, vésiculeuse, présente trois poches latérales. Son extrémité
est testacée ; les quatre appendices latéraux sont munis d’une palette
brune en râpe. Quatre plaques quadrilatères crustacées occupent
sa partie supérieure. Du bord gauche des trois premières, partent
autant de fausses pattes trifides, velues et recouvertes chacune par
* Lorsque nous avons communiqué cette observation à M. Latreille, nous avons eu la satisfaction
de voir que ce savant entomologiste l’avait faite également, et qu’il l’avait consignée
dans ses notes manuscrites.