
Sous-GENRE C A R A N X . — C a r a n x . Lacép.
CARANX SIX BANDES. — C a r a n x s e x f a s c i a t u s . N.
PLANCHE Ô5 , % . 4.
Caranx flavo-vir 'idis ; fasciis transversalibus sex ; lineâ laterali anticè
duplici.
B. 7. I." D. 9. 2.' D. A. P. 21. V. 6. A. A- C. 15.
C e poisson a le corps ovalaire, très-comprimé, le ventre un peu
saillant, le museau obtus, arrondi, la bouche grande, placée bas,
les mâchoires égales avec une rangée de petites dents. L ’oeil est
grand, de couleur d’or ; les narines ont chacune deux orifices très-
rapprochés.
L e ventre est d’un jaunâtre argenté ; les joues et le dos sont
verdâtres. Six bandes transversales de la même couleur, mais plus
foncée, occupent le corps et finissent en pointe vers l’abdomen.
L a première nageoire du d os, touchant presque à la seconde,
est formée de neuf aiguillons, dont le premier est immobile, tout-
à-fait couché et dirigé en avant, comme dans les sidjans ; caractère
qu’aucun naturaliste ne paroît avoir remarqué. A u devant de ia
seconde dorsale sont deux petits aiguillons précédant dix-neuf rayons
branchus peu élevés. Les pectorales, en faulx, ont vingt-un rayons;
les ventrales, six; et l’anale, dix-huit, dont le premier seul est aiguillonné.
Au-devant d’elle est la petite nageoire, soutenue par deux
épines. On compte environ quinze rayons à ia nageoire de la queue,
qui est fourchue, et sept à la membrane branchiostége.
L a ligne latérale est double par devant. L a supérieure se courbe
brusquement en haut pour devenir ensuite horizontale vers le
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milieu du corps ; simple d’abord, elle ne tarde pas à devenir carénée
jusqu’à l’extrémité de la queue. L ’inférieure, de moitié moins étendue,
horizontale, part de l’opercule et se termine à la carène
écailleuse.
Cette espèce a deux pouces trois lignes de longueur, et dix lignes
de hauteur. Elle a été dessinée, au sortir de l’eau, par M. Taunay,
et nous croyons qu’elle habite les îles des Papous.
CARANX DE L’ILE-DE-FRANCE. — C a r a n x m a u r i t i a n u s . N.
Caranx, corpore elongato, argenteo ; maxillâ inferiore longiore; caudâ
bifidâ.
B. 7. i . '‘ D. 8. 2.” D. 27. P. 20. V. 6. A. A;- C.
C e t t e espèce , bien différente de la précédente, a le corps très-
alongé et arrondi, comme les scombres, ou plutôt comme les dupées;
son museau est saillant, obtus à l’extrémité; sa bouche grande, sa
langue bien détachée. Les mâchoires sont munies de dents excessivement
petites ; l’inférieure dépasse un peu celle d’en haut. L ’oeil
est grand, de couleur d’or, pourvu en arrière d’une membrane
lâche et flottante. Les orifices des narines sont fort rapprochés;
i’opercule, denticulé supérieurement, a son bord découpé en deux
pointes membraneuses.
Les nageoires du dos sont assez élevées; la première a huit
rayons, dont un seul,le premier, est aiguillonné et précédé d’une
épine dirigée en avant qu’on aperçoit sous la peau ; la seconde
en a vingt-sept, avec un seul aiguillon aussi. Il n’y a que les
premiers rayons qui soient réunis par une membrane ; les autres
se terminent en fausses nageoires. Il en est de même pour l’anale,
qui a vingt-trois rayons précédés aussi par une épine. Les pectorales
et les ventrales sont petites; les premières ont environ vingt
rayons. L a queue est profondément fourchue.