
CALLICHTHE BARBU.— C a l l i c h t h y s b a r b a t u s .
Callichthys, rostro elongato, setigero ; fronte elevato ; primâ pinnâ
dorsali elevatâ tnangularique ; caudâ b furcatâ.
B. 4‘ I D . 9. P. I 1 . V. 6. A. 8. C. 1 3.
C e t t e espèce a ie front et la nuque fort élevés, la téte grosse,
le museau alongé et pointu; la bouche petite, la mâchoire inférieure
moins avancée que celle d’en haut ; les lèvres proéminentes
et pourvues de quatre barbillons; l’oeil assez grand, rond, situé
au sommet de la téte; les narines s’ouvrent au-devant de lui. Les
joues sont parsemées d’assez longs poils rudes.
L e corps est arrondi, gros par-devant, aminci en arrière; la première
dorsale est élevée, triangulaire, pointue, formée de neuf
rayons, dont le premier seul est osseux et le plus court; la seconde,
très-éloignée, n’est formée que d’une épine. Les pectorales, placées
au bas de la poitrine, sont très-longues, pointues; elles dépassent
les ventrales et atteignent presque l’anale; leur premier rayon, très-
gros et très-fort, un peu recourbé et couvert de petites soies roides,
se termine en un filament charnu. Les ventrales et l’anale sont
petites; les premières ont au milieu d’elles l’anus; la dernière,
touchant à la queue, a huit rayons mous. L a caudale, longue et
fourchue , en a treize.
Ce poisson est entièrement couvert de chaque côté par deux
rangées de plaques osseuses, qui se touchent sur le dos et sous
le ventre. L a rangée supérieure en compte vingt-six et l’inférieure
vingt-trois, sans y comprendre l’os de l’épaule, qui est très-large, et
quelques petites écailles, au nombre de six environ, qui embrassent
la base de la caudale. Une plaque triangulaire et pointue termine
le sommet de la tête.
L a couleur de ce caliichthe est d’un brun rougeâtre plus clair
sous le ventre. L a dorsale et la caudale sont tachetées de brun
foncé.
Sa longueur n’est que de trois pouces, sa hauteur de sept lignes,
et sa plus grande épaisseur de six.
Cette espèce diffère essentiellement de la précédente par la
hauteur de sa tête, par son museau alongé et non aplati, par ses
longues pectorales, sa queue fourchue, les poils de ses joues, et
enfin par la disposition de ses quatre rangées de plaques qui se
touchent toutes entre elles. D ’après la grandeur de ses ouïes dépourvues
d’une membrane flexible, susceptible de les clore, nous
ne pensons pas qu’elle jouisse comme \asper de la faculté de vivre
quelque temps hors de l’eau.
Notre individu habitoit aussi les eaux douces du Bré sil, et il
fut pris par l’un de nous dans les petits ruisseaux qui arrosent,
près de Rio de Janeiro, la ferme de Mandioca, appartenante à
M. Langsdorff, consul de Russie.
Ili..;