
G e n r e COFFRE. — O s t r a c i o n . Linn.
COFFRE MACULÉ. — O s t r a c i o n m a c u l a t u s . N.
Ostracion, corpore flavo-aureo, punctis nigris consperso; pinnâ dorsah
rudïis decem ; caudâ rotundâ.
D. 9. P. 10. A. 9. C. 10.
L e plus grand ostracion de cette espèce que nous ayons vu
n’avoit que dix-huit lignes de longueur, et nous en avons trouvé
de bien plus petits encore en pleine mer, cantonnés dans des
fucus, non loin du Cap de Bonne - Espérance. Cet individu, à
corps quadrangulaire, sans épines, ne présente rien de remarquable
parmi ceux de la division à laquelle il appartient. Ce
n’est donc que par la couleur qu’il forme une espèce distincte.
Le fonds de la sienne est un beau jaune d’or parsemé d’une foule
de petits points noirs, ce qui donne beaucoup d’élégance à ce
poisson. Les plaques de la cuirasse sont hexagonales, avec un petit
tubercule obtus au milieu.
Les pectorales et la caudale sont arrondies; elles ont dix rayons:
la dorsale et l’anale en comptent chacune neuf
Sous-GENRE CURIMATE. — C u r im a t a . Cuv .
GURIMATE GILBERT. — C u r im a t a G i l b e r t . N.
PLANCHE 48, fig. I.
Curimata edentulus, maxillâ superiore longiore ; pinnâ dorsali radiis
undecim ; maculâ nigrâ ad caudam.
B. 4. D. 1 I . P. 15. V. 9. A. 8. C. 22.
C e t t e espèce, qui provient des eaux douces du Brésil, près de
Rio Macacu, paroîtroit aimer, contre les goûts de la famille à
laquelle elle appartient, les lieux marécageux; car c’est là que nous
l’avons vu prendre. Elle a quelques rapports de forme avec les raiis
qu’on trouve dans les mêmes localités, et plus encore avec le cha-
racin mélanure de Lacépède et de Bloch.
Le dos est saillant, arrondi; le ventre gros, la téte pointue. La
mâchoire inférieure est plus courte que la supérieure, sous laquelle
elle s’emboîte: elles n’ont point de dents visibles. L’oeil est doré;
l’ouverture des narines divisée en deux par une membrane. Les
branchies sont soutenues par quatre rayons.
La première nageoire dorsale correspond aux abdominales : elle
a dix rayons, dont le premier est fortifié à sa base par un petit renflement
; la seconde est adipeuse et fort petite. Les pectorales ont
quinze rayons, et les ventrales neuf; ces dernières ont leur base
munie d’un appendice écailleux, comme les mylhes. L’anus est
près de sa nageoire, laquelle, placée très en arrière, est composée
de huit rayons. On en compte de vingt-un à vingt-deux à la caudale,
qui est fourchue.