
G e n r e T U B U L A IR E . — T u b o l a r i a . Lamx,
TUBULAIRE CLYTIOÏDE. — T u b u l a r i a c l y ï i o î d e s .
PLANCHE 9 5 , fig. 5 , 7 et 8.
Tubularia pumila, reptans, stolonifera; cellulis campanulatis, pedi-
cellis a d basim extremitatemque annulosis, longissimis, fiaccidis. Polypus,
corpore pyriformi, tentaculis granulatis vel nodosis.
C e t t e tubulaire se rapproche des clyties par la forme des tiges,
par celle des cellules et par la longueur du pédicelle qui les supporte
; mais elle s’en éloigne par la forme de ces pédicelles, et
sur-tout par celle du polype. L a tige est stolonifère ou rampante;
les cellules sont nombreuses, campanulées, portées sur de longs
pédicelles annelés à leur origine et à leur extrémité, et non dans
leur partie moyenne. L ’animal est analogue à celui des autres tubulaires
capillacées et rameuses ; il offre un corps pyriforme, à
houche située au sommet, et armée de nombreux tentacules noueux,
ou garnis de plusieurs globules assez gros et séparés les uns des
autres.
Cette tubulaire a été trouvée sur le fucus nageant et le baccifère,
dans les parages des Açores *.
» U n e espèce de tubulaire qui approche beaucoup de la rameuse, abonde dans la rade de
R io de Ja n e iro ; elle paroît croître constamment sous l’eau, et avec une telle rapidité qu’au
bout de quinze jours le fond de nos canots en étoit couvert. Après un mois et demi, ces polypiers
avoient acquis une longueur de cinq pouces. Les polypes sont très-contractiles, et semblent
préférer, pour leur prompt développement, une eau légèrement agitée et sans cesse renouvelée
; ca r, plusieurs fo is , nous tentâmes de conserver dans des b ocaux , dont nous changions
fréquemment l’e a u , quelques-uns de ces animaux : ce fut en vain ; ils ne vivoient que le temps
convenable pour les faire dessiner, c’est-à-dire, quelques heures.
Les points noirs et de couleur purpurine que nous aperçûmes entre leurs tentacules, sont,
G e n r e A C É T A B U L A IR E . — A c e t a b u l a r i a . Lamx.
ACÉTABULAIRE A P ET IT GODET. — A c e t a b u l a r i a c a i .i c u l u s .
PLANCHE 9 0 , fig. 6 et 7.
Acetabularia pumila, peltâ caliculiformi, margine crenato.
C e t t e petite acétabulaire diffère de celles que l’on connoît, par
la grandeur, l’habitation, et sur-tout par la forme de l’ombrelle.
Elle représente un petit godet, à bords crénelés, porté sur une
longue tige filiforme, offrant deux ou trois renflemens formés
par un rang de pores alongés, situés en anneaux autour de la tige.
Sa couleur est verdâtre ; sa hauteur, d’environ un pouce.
Elle a été trouvée dans la baie des Chiens-Marins avec le poly-
pliisa australis *.
sans doute, les gemmules qui donnent si rapidement de nouveaux individus. Nous vîmes
aussi, sur les pédicules qui supportent les polypes, une foule de petites radicules qui semblent
être des tubulaires naissantes.
De s millions de chevrolles, de monoques, & c . habitent ces petites forêts sous-marines.
D e nombreux échantillons, conservés dans l’a lcool ou dans une solution mercurielle, ont
été déposés dans les galeries d’anatomie comparée du Muséum.
. Don a ti est celui qui a donné la meilleure figure de l’acétabule avec 1 animal. 11 décrit
ie tout comme une p lan te , sous le nom de callopilophore. ( H is t . nat. de l ’Ad riatiqu e , pag. 28 ,
pl. 3. ) D ’après lu i, le polype sort par l’axe central de l’ombrelle, et étend ses tentacules sur
toute la surface. C ’est ainsi que nous l’avons pareillement observé dans l’eau ; car lorsqu’on
l’en retire, il les réunit en un seul bouquet, comme l’ indique la figure de Fortis ( Voy. en Da im.
pag. 2 2 5 , pl. 7 ) , sous ie nom d’androsace. L ’histoire de ce zooph yte , que ces deux auteurs
examinèrent vivant et qu’ ils soutinrent être un v ég é ta l, contre l’ opinion de L in n é , qui ne
pouvoit qu’ en avoir vu l’enve lopp e, est encore une des preuves du génie et de la sagacité de
ce grand homme pour les plus petites choses.
L e polype ou les polypes qui forment un petit bouquet implanté au centre perforé du
disque, nous ont paru, de même qu’à F o r tis , d’ un brun rougeâtre. D u reste, il y a encore
beaucoup à faire pour connoître parfaitement ce polypier.