
G e n r e GLYPHISODON. — Glyphisod o n . Lacép.
GLYPHISODON VIDAL. — G l y p h i s o d o n l a c r y m a t u s . N.
PLANCHE 6 1 , fig. 7.
Glyphisodon, corpore elevato, snhrotundo, nigricante, ocellis albidis
verfuso; caudâ bifurcatâ.
D. -G. P. 20. V. 6. A. A- C. IÌ
C e t élégant petit glyphisodon a le corps assez épais, et tellement
élevé, que, lorsque ses nageoires sont étendues, il est presque
orbiculaire; son front est haut et large, sa bouche excessivement
petite , ses mâchoires égales, ses dents plates, carrées et bien
rangées sur une seule ligne. L’oeil est grand et placé au sommet
de ia téte. Les ouïes sont bien détachées.
La dorsale, arrondie, a treize rayons aiguillonnés et quinze
branchus ; l’anale , deux et quatorze ; les pectorales, vingt ; et la
caudale, formée de deux lobes, dix-huit.
Les écailles, grandes et un peu lâches, couvrent la téte et le
corps ; celles qui enveloppent la dorsale et l’anale sont plus petites.
La ligne latérale, placée haut, ne suit pas exactement la courbure
du dos; du reste, elle finit avec la dorsale.
Le fond de la couleur est un brun très-foncé, avec une légère
teinte rougeâtre, agréablement parsemée de petits points blancs
opalins, et bleuâtres sous la gorge.
La longueur de cet individu est de dix-huit lignes; sa hauteur,
de huit, et son épaisseur, de quatre.
Nous l'avons rapporté de l’île Guam. Malgré sa petitesse, il est
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du nombre de ceux que les pauvres femmes vont rechercher dans
les coraux au milieu desquels ils se plaisent.
Nous le dédions à la mémoire de M. Vidal jeune, chirurgien
de la marine, mort de la fièvre jaune.
GLYPHISODON BIOCELLÉ, — G l y p h i s o d o n b io c e l l a t u s . N.
Glyphisodon, dorso lunulis duabus coeruleis ; caudâ integrâ.
D. -G. P. 17. V. 6. A. A- C. 18.
Ce très-petit poisson, à peine long de quinze lignes, beaucoup
moins élégant que les précédens, a le corps assez épais, le front
élevé. Sa nageoire dorsale-, grande et arrondie, a treize aiguillons et
le même nombre de rayons. Le deuxième rayon des ventrales présente
un filament qui atteint jusqu’à l’anale. Cette dernière nageoire
est formée de deux aiguillons, le second beaucoup plus grand,
et de douze rayons branchus. La caudale, carrée, en compte environ
dix-huit, et les pectorales, dix-sept.
Les écailles qui couvrentle corps et la tête sont larges,pressées,
très-finement et profondément denticulées sur leur bord libre. La
ligne latérale, placée très-haut, atteint à peine l’extrémité de la
nageoire dorsale.
La couleur de ce poisson est un brun rougeâtre, avec des points
azurés à la poitrine et sur les joues ; mais ce qui le distingue surtout,
ce sont deux lunules, d’un beau bleu foncé bordé d’azur, qui
occupent la base de la dorsale, à sa partie postérieure.
Il provient aussi de l’île Guam.