
presque parallèles, qui vont se perdre aux environs du nucléus.
Le dos est roux, parsemé de taches blanchâtres irrégulières. Le
faisceau des branchies est jaune par le haut, et le filet qui sort de la
queue, noirâtre sur les noeuds. Le reste du corps est transparent.
Les firoles, quoique paroissant heaucoup mieux organisées que
d’autres mollusques nus, tels que les biphores, les diphyes, &c., ne
jouissent cependant pas de la même vivacité de mouvemens. Celles
que nous avons prises avec précaution pour ne pas les endommager,
se déplaçoient avec infiniment de lenteur dans le vase
qui les contenoit. En les étudiant de cette manière, nous avons
remarqué qu’elles tendoient le plus souvent à conserver en haut
leur trompe et leur nageoire dorsale : c’est ainsi que MM. Péron et
Lesueur les ont vues nager. Mais d’après MM. Cuvier et Blainville,
elles se tiendraient dans une position opposée à celle quelles doivent
naturellement prendre, et nageroient renversées de la même manière
que les janthines et les iimnées, qui ont presque toujours leur
pied en i’air.
Du reste, les particularités relatives aux moeurs et à l’allure de
ces animaux encore peu connus, ont besoin de nouvelles observations
, pour être éclaircies ; et la Méditerranée sera probablement
le lieu où les naturalistes seront le plus à portée de les étudier,
puisqu’au rapport de Forskal, on les y trouve par milliers.
Pour avoir de plus amples détails sur l’organisation des firoles,
il faudra consulter ce qu’en a dit M. Lesueur, qui n’a point de
rivaux dans l’art de peindre les mollusques et les zoophytes pélagiens.
(Voyez Journal des sciences naturelles de Philadelphie, année
1817, n.° i. )
G en r e TIMORIENNE. — T im o r ie n a. N.
Corps libre, alongé, gélatineux, cylindrique antérieurement, triangulaire
et pointu postérieurement ; muni d'un appendice labial, et d ’un tube
digestif à deux ouvertures. Point de nageoires ni de branchies. Peut-
être des yeux.
TIMORIENNE TRIANGULAIRE. — T im o r i e n a t r i a n g u l a r i s . N.
PLANCHE 8 7 , fig. 1.
Timoriena, corpore gelatinoso, cylindraceo, áspero ; appendice car nos â
anticè; brancliïis et pinnis nullis; caudâ acutâ, triangulan, rubrâ.
Ce nouveau genre de mollusques tire son nom de l’île Timor, près
de laquelle nous l’avons trouvé. Avant de le décrire, nous dirons
qu’il a quelques rapports avec une firole privée de sa nageoire supérieure
et tronquée dans sa trompe. Nos observations à cet égard
doivent lever tous les doutes. Nous avons pris plusieurs individus
de la même espèce; et ce n’est qu’après avoir reconnu que tous
étoient sains et parfaitement entiers dans toutes leurs parties, que
nous les décrivîmes, comme devant faire partie d’un genre séparé.
Les timoriennes que nous avons vues, avoient un pied de longueur,
quelquefois davantage. Elles nageoient horizontalement à
la surface des flots, où elles se faisoient remarquer par la couleur
rougeâtre de leur queue.
Celle qui est figurée ici, a environ sept pouces de long. La
moitié antérieure de son corps est transparente, molle, arrondie,
et comme renflée par des lignes musculaires. La postérieure va en