
Gen re CALLIMORPHE. — C a llim o r p h a . Latr.
CALLIMORPHE REQUIN. — C a l l im o r p h a r a w a k e n s i s . N.
PLANCHE 83 , fig. 6.
Callimorpha, alis integerrimis, atris, violaceo-submicantibus; anticis
suprà maculâ bascos fasciâque mediâ coccineis ; posticis utrinquè extimo
aurantio punctorum nigrorum sene.
E l l e a un peu plus de deux pouces et demi d’envergure. Ses
ailes sont d’un noir foncé et chatoyant en violet. Le dessus des
supérieures offre à la naissance du bord interne une tache longitudinale
, et au milieu de la surface une hande transverse, d’un
rouge écarlate. Leur dessous ne diffère du dessus que parce que
la tache rouge de la hase est remplacée par du hleu luisant. Les
ailes inférieures sont terminées de part et d’autre par une large
hande orangée, sur le côté externe de laquelle sont alignés six
points noirs, dont le troisième et le sixième, à compter d’en haut,
plus grands. Outre cela, la base de ces ailes est rayonnée de bleu
luisant en dessous. Le corps est noir, glacé de hleu, avec le
milieu du corselet et l’anus roussâtres. Les antennes sont noires.
Ce beau papillon, décrit d’après un sujet mâle et unique, a été
rapporté de l’île Rawak. Nous le dédions à M. Requin, commis
aux revues de f expédition.
CHAPITRE XIII.
Des Zoophytes ou Animaux rayonnés.
DES MÉDUSES.
L e s méduses, qui portent sur quelques-unes de nos côtes le nom
de marmout, et que les matelots provençaux désignent sous celui
de carnasso, étoient connues des anciens naturalistes. Ils les nom-
moient orties de mer vagabondes, à cause de la démangeaison brûlante
que quelques-unes font éprouver à la main qui les touche, et
poumons marins, d’après leur forme ou leurs mouvemens alternatifs
d’expansion et de resserrement. Ces singuliers animaux, dont la
plupart jouissent de la propriété d’être éminemment phosphoriques
pendant la nuit et de briller comme autant de globes de feu, sont
mous, gélatineux, le plus souvent incolores, et quelquefois brillamment
colorés. Leur partie principale est formée d’un disque
ou ombrelle contractile, avec ou sans appendices. Leur parenchyme
est si peu considérable, que, par la seule évaporation, ii se résout
très-promptement en une eau limpide salée, et qu’une méduse de
vingt à trente livres ne présente plus alors qu’un résidu du poids
de quelques grains, formé départies membraneuses et transparentes.
On diroit que l’eau s’organise pour former ces animaux, que Réaumur
désignoit sous le nom de gelée de mer. Toutes les parties de leur
corps sont irritables; et c’est par la contraction réitérée et le resser