
sur le cendré ; les plumes de la partie latérale et postérieure du cou
sont effilées à leur pointe, et marquées, au milieu, d’une ligne longitudinale
rousse. L a poitrine et le ventre sont d’un brun cendré, tandis
que le dos, les ailes et la queue ont une couleur brune foncée ; le
dessous des ailes est brun aussi, excepté vers le milieu, où les principales
pennes sont traversées par une large bande blanche : dans ie
repos, il ne paroît à l’extérieur qu’une tache de cette couleur; mais
quand l’oiseau vo le , on l’aperçoit très-hien. Les ailes ne dépassent
pas la queue.
Les tarses sont élevés de deux pouces et demi, noirs, garnis
par devant d’un rang de larges écailles saillantes. L e doigt du milieu,
qui est le plus long, a deux pouces neuf lignes; le postérieur, court,
est assez élevé; les ongles sont très-forts, crochus et noirs; l’interne,
très-robuste, relevé, est plus recourbé que les autres.
Un des stercoraires que l’on voit aux galeries du Muséum de
Paris, a la téte moins grosse, le front moins é le v é , le bec un peu
plus alongé et moins brusquement recourbé; ce qui, joint aux
plumes plus effilées de son cou, lui donne un air plus dégagé et
le fait un peu ressembler aux grands oiseaux de proie terrestres : son
plumage a aussi une teinte plus rousse.
Sous-GENRE C A N A R D . — A n a s . Meyer.
CANARD AUX AILES COURTES. — A nas b r a c h y p t e r a . Lath.
R a c e -h o r s e . Walli.s, Cook.
O i e g r i s e ou d e p l e i n . Pernetty.
L o g g e r h e a d d u c k . Trans, philos, tom. 6 6 , part. i.
A n a s c in e r e a . Gmel. tom. i , p. 506.
P L A N C H E
Anas cinerea , subtils obscura ; crisso albo ; remigibus caudrique acuta
brevibus nigris ; rostro, iridibus, tiiberculo alarum et pedibus flavis.
Gmel.
Ce t oiseau, que sa grosseur a fait mettre parmi les oies, est
un vrai canard. Il habite les îles Malouines, se tient presque constamment
dans l’eau ou sur les rochers du rivage, et ne s’en'écarte
jamais pour aller paître dans les plaines environnantes, comme
font les oies. Il se nourrit de petits coquillages et.de vers.
Pernetty l’a bien reconnu pour être un canard; ce ne sont que
les matelots du navire sur lequel il étoit, qui lui ont donné le nom
d’oie grise ou de plein. Sonnini pense de même qu’il ne faut pas
le confondre avec l’oie magellanique.
A l’époque où nous étions aux Malouines, dans les mois de février,
mars et avril, quoique les couvées fussent à-peu-près achevées,
ces oiseaux continuoient d’aller par couples; cependant il leur arrivoit
quelquefois de se réunir en troupes de quarante à cinquante. Il
n’est pas probable que ce fût pour émigrer, la nature leur ayant
donné des ailes si courtes, qu’elles ne sauraient leur servir à s’élever
dans l’air; mais en revanche, elles leur sont très-utiles, lorsque,
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