
L e corps de ce poisson est d’un blanc argenté sur le ventre,
les flancs et la tête; le dos est bleuâtre. Les écailles, excessivement
fines, sont à peine apparentes. L a ligne latérale, étroite d’abord,
se courbe vers le haut et devient horizontale vers le milieu du
corps, où elle est munie d’écailles larges et carénées. Comme dans
l’espèce précédente, le commencement de l’arc de cette ligne est
soutenu par une autre très-fine.
Nous avons rapporté ce caranx de l’Ile-de-France. Il a beaucoup
de rapport avec le scornber cnimenophthalmiis de Bloch. Sa longueur
est de quatre pouces; sa hauteur, de dix lignes, et son épaisseur,
de quatre.
Nous indiquerons, sous le nom de scombre du Brésil \ scomber
brasiliensis^, une grande et belle espèce, fort bonne à manger,
commune à Rio de Janeiro, et que l’on pêche en dehors de la
baie, en décembre et janvier. Ce poisson, long de trois pieds, a
le corps assez effilé, arrondi; la tête grosse, les dents petites, le
museau obtus. Sa couleur est noirâtre sur le dos et légèrement
argentée au ventre. L a première nageoire dorsale, assez élevée,
composée d’environ dix-sept rayons, touche à la seconde, laquelle
est divisée en trente-quatre petites fausses nageoires, se tenant
entre elles par une membrane commune ; la dernière de ces fausses
nageoires, très-longue, déliée et recourbée, atteint le lobe de la
queue. L ’anale a vingt rayons ; les pectorales sont assez larges,
mais peu longues ; les ventrales petites ; la caudale est grande et
fourchue. Les écailles sont excessivement fines.
Ce scombre, que nous n’avons pu conserver, pourroit être placé
dans le sous-genre thon, quoique plusieurs caractères l’en éloignent.
Sous-GENRE C IT U L E . --- CiTULA. CuV.
C IT U L E P LO M B É E . — C i t u l a p l u m b e a . N.
Citala, corpore subcompresso, plumbeo ; primâ spinâ dorsali antrorsiim
recnmbente ; maculâ nigrâ in operculo.
B. 7. I . ” D. 8. 2 .' D. A - P- 22. V. 6. A. A- c. .6.
L e corps de ce poisson est ovalaire, comprimé ; sa tête grosse, son
museau obtus, arrondi ; ses mâchoires sont presque égales, quoique
l’inférieure paroisse plus avancée lorsque la bouche est ouverte ;
elle se porte vers la supérieure, qui est protractile. Les dents sont
petites, aiguës, écartées; derrière la première rangée en sont d’autres
plus fines. L e vomer,les maxillaires, le pharynx, les arcs branchiaux
et la langue ont aussi des dents. L ’oeil est grand, rond; le préopercule
est dentelé et l’opercule a une pointe mousse ; les branchies
ont sept rayons.
L a première nageoire dorsale, susceptible d’étre reçue dans une
fossette, est formée de huit aiguillons, dont le premier, peu apparent,
immobile, est couché obliquement en avant. L a seconde
dorsale, qui vient immédiatement après, se prolonge jusqu’à la
queue ; ses rayons sont au nombre de vingt-deux, dont le premier
est aiguillonné ; le deuxième, le troisième et le quatrième s’alongent
en faulx. L ’anale a la même forme que la dorsale ; elle est précédée
de deux aiguillons courts, et formée de dix-huit branchus. Les pectorales,
pointues, ont vingt-deux rayons; la caudale, seize. Cette
dernière est très-fourchue et portée sur un pédicule arrondi.
Les écailles de ce poisson sont tellement fines, qu’on ne peut
les distinguer que quand elles sont sèches. La ligne latérale est
Voyage de l’Uranie. — Zoologie. 46