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entourent le corps, au travers duquel on distingue les organes
digestif et respiratoire.
D. Un seul appendice à l ’une des deux extrémités.
Nous avions recueilli dans la Méditerranée une espèce de biphore
qui n’avoit qu’un seul appendice à l’une des extrémités; elle a même
été dessinée : mais les notes qui y étoient relatives s’étant perdues,
nous n’en donnons point la figure, sur l’exactitude de laquelle
nous ne pouvons pas assez compter. Nous nous bornerons à faire
connoître qu’il existe des biphores qui se rangeront dans cette
division.
D E U X I È M E S E C T IO N .
E. Point d ’appendices. Les deux extrémités unies et comme tronquées,
ou bien inégales et rugueuses.
BIPHORE INFUNDIBULIFORME. — S a l p a i n f u n d i b u l i f o r m i s . N.
PLANCHE 74, fig. 1 3 .
Salpa, corpore ampio ; nucleo gibboso, cartilaginoso, verrucoso; ostio
antico crasso, denticuLito ; postico elongato, infundibuliformi.
Ce biphore, figuré presque de grandeur naturelle, a l’extrémité
antérieure arrondie, plissée, avec une protubérance en dessous.
La valvule qui ferme l’ouverture est frangée, comme denticulée.
L’extrémité opposée est cylindrique, tronquée, très-proéminente,
entourée de fasces musculaires. En la comparant, par rapport à
l’animal, à un tuyau d’entonnoir, il en a reçu le nom.
En se rappelant que la plupart de ces mollusques nagent obliquement
à cause de la pesanteur de la partie où se trouve le nucléus, qui
les fixe dans cette position, on sera obligé de concevoir notre biphore
figuré dans un sens à-peu-près inverse de celui qu’il devroit avoir.
Cette grosse gibbosité, hérissée de tubercules, qu’on remarque près
de l’extrémité postérieure, devroit donc se trouver en dessous. Elle
est creusée en dedans pour la place des organes de la digestion, qui
sont rougeâtres. La branchie est très-visible au travers des tégumens.
Ce biphore, qui a été pris dans le mois d’août i 8 i 8 , en allant
de l’Ile-de-France à la Nouvelle-Hollande, a des rapports avec le
salpa crisiata de M. Cuvier.
BIPHORE SUBORBICULAIRE. S a i .p a s u b o r b j c u l a r i s . n .
PLANCHE 7 4 , fig. 5 , 6 et 7.
Salpa orbicularis, hyalina ; aperturâ anticâ cristâ mobili clausâ, posticâ
angusta.
C’e s t à cause seulement du caractère de ses deux ouvertures, que
nous rangeons ce mollusque parmi les hiphores, car il n’en a nullement
la forme. Il est transparent, presque orbiculaire, traversé un
peu obliquement par un tube cylindrique, dans lequel nous n’avons
remarqué aucun des organes qu’on trouve toujours dans les saipas.
L’ouverture que nous supposons être celle qui absorbe l’eau, et
qui dans la figure est placée à la partie supérieure, est presque
recouverte par une sorte de crête. La postérieure est beaucoup
plus petite, arrondie et comme froncée.
M. Caudichaud a pris cet individu et l’a dessiné de grandeur naturelle
, dans le mois de novembre, à fentrée du Port-Jackson.
Les figures y , P et 7 le représentent, la vu en dessous, la
2." en dessus, et la 3.° de côté.