
Un très-jeune grèbe encore couvert de son duvet a le ventre
blanc, ie dos gris-brun et le cou rayé longitudinalement de blanchâtre
et de brun. La tête a aussi plusieurs lignes en long.
Cet oiseau, de la taille du grèbe à hec cerclé, habite les rivières
et les lacs d’eau douce. Rarement effrayé dans ces contrées, il n’est
pas aussi difficile à tirer que les nôtres, qui d’ordinaire plongent
avant que le plomb puisse les atteindre.
G en re P É T R E L . — P r o c e l l a r i a . Linn.
Sous-GENRE PU F F IN .
PÉTREL BÉRARD. — P r o c e l l a r i a B é r a r d . N.
P L A N C H E 3 7 .
Procellaria minuta, corpore suprà nigricante, infrà albido ; rostro
nigro, maculis albis notato ; pedibus plumbei coloris.
Nous dédions cet oiseau à l’un des officiers de l’expédition,
M. Bérard, dont l’adresse à la chasse nous a rendu beaucoup de
services.
Ce pétrel, représenté de grandeur naturelle, a environ huit
pouces dans sa plus grande longueur. Il a le port des damiers,
c’est-à-dire qu’il est g ro s , court et ramassé. Il provient des îles
Malouines, et ii fut pris en venant se reposer à bord; chose excessivement
rare, puisque c’est la seule fois que nous l’ayons vue pendant
tout notre voyage.
Ses jambes sont assez longues, ses pieds largement palmés, son
bec court, robuste, noir avec des taches blanches.
Il a la téte, les joues, le dessus du cou et des ailes, ainsi que le
dos et la queue, d’un noir peu intense, avec des reflets. Quelques
plumes d’un hlanc sale, répandues çà et là sur ces parties, indiquent
que I oiseau n’avoit pas encore sa véritable livrée ; le dessous de la
gorge, la poitrine et le ventre sont d’un blanc pur. Une plaque
noirâtre s’avance de chaque côté du corps vers le milieu de la
poitrine. Nous supposons, à la nuance des plumes qui la forment ,
elles finissent par devenir blanches.