
G e n r e L EM N ISQ U E . — L e m n i s c u s . N.
Corps libre, gélatineux, transparent, rubané, très-alongé, aplati sur les
côtés, entièrement lisse, homogène, sans ouverture ni canal dans son
intérieur; sans cils ni franges sur ses bords.
LEMNISQUE BORDÉ DE ROUGE. — L e m n i s c u s m a r g i n .y t u s . N.
PLANCHE 8 6 , fig. I.
Lemniscus explanatus, liyalinus, roseo circumdatus.
L o r s q u e , près de l’île Ombai dans l’archipel de Timor , nous
prîmes cette substance animalisée, elle avoit environ deux pieds de
longueur, sur à-peu-près un pouce et demi de large et une ligne
d’épaisseur. Elle étoit transparente, sans mouvement, et tellement
gélatineuse quelle se brisa en la prenant. Homogène dans toutes
ses parties, elle ne nous laissa apercevoir ni pores ni ouverture
apparente. On distinguoit sur ses bords deux filets rougeâtres, qui
n’étoient point striés, ce qui leur eût donné des rapports avec les
franges mobiles des béroés.
Voilà encore un de ces êtres d’une simplicité extrême, transparent
comme une lame de cristal, et ne présentant aucun organe
par où la digestion puisse s’opérer; à moins qu’on ne suppose
que ce ruban de deux pieds d’étendue faisoit partie d’un
zoophyte heaucoup plus considérable ; ce qui est possible du reste,
car nous avons vu ces animaux offrir tant de variété, qu’on ne
doit pas s’empresser d’assigner les bornes de leur développement.
G e n r e PH Y S SO PH O R E . — P h y s s o p h o r a . Forsk.
PHYSSOPHORE FORSKAL. — P h y s s o p h o r a F o r s k a l . N .
PLANCHE 8 7 , fig. 6 .
Physsophora oblonga; vesiculis lateribus apertis quatuor; totidem ten-
taculis ; basi rubrâ oviferâ.
L e s espèces de ce genre sont en si petit nombre, que nous
n’avons point hésité à faire représenter )a nôtre, quoiqu’elle ait
quelque ressemblance avec celle de Forskal. D ’ailleurs ces animaux
sont d’une si foible consistance, qu’en les prenant ils perdent
souvent une partie de leurs tentacules ou de leurs appendices filiformes
; ensuite, à certaines époques ils sont pourvus de grappes
ovifères, qu’ils ne doivent plus avoir dans d’autres temps. De sorte
qu’il est assez facile de s’y méprendre, et de faire des espèces
différentes des mêmes individus.
Ce physsophore, pris vivant, avoit environ deux pouces de
longueur. Il se maintenoit verticalement dans l’eau, à l’aide de la
petite huile d’air dont étoit munie sa partie supérieure , qui est
rouge. Plus bas sont quatre ampoules ovalaires, ayant chacune
une ouverture en forme de houche un peu aplatie. C ’est au-dessous
que s’insèrent les tentacules plus ou moins nombreux. Il n’y en a
que quatre i c i , qui représentent le calice renversé d’une fleur, dont
la corolle intérieure seroit ces espèces de gemmules rouges ponctuées
de noir qu’il embrasse.
Ces tentacules, qui ont heaucoup de rapports avec quelques-
uns de ceux des physalies, étoient dans une agitation continuelle.
Ils ne servent qu’infiniment peu à la progression; ce mouvement