
a quatorze articulés ; ce nombre est aussi celui de l’anale, au-devant
de laquelle est placé le petit appendice charnu qu’on retrouve dans
tous les mâles de cette famille et de celle des hlennies. L a caudale,
alongée, arrondie, a douze rayons; elle paroît pointue dans le repos.
Les écailles sont lisses, assez grandes, serrées et agréablement
striées lorsqu’on les examine à la loupe. Toute la tête en est couverte,
ainsi que les joues. L a ligne latérale, presque droite, occupe
le milieu du corps.
La couleur générale de ce périophthalme est sombre, brun foncé
sur la partie supérieure du corps et les nageoires, blanchâtre et
comme nacrée sous le v en tre, d’un rouge sale vers la queue. La
tête est marquée de points blancs. L a première dorsale a une tache
blanche à son extrémité, et l’anale est blanchâtre.
Ces poissons habitent l’embouchure des rivières de l’île Timor;
ils se logent dans les trous et sont très-défians. Ils sont remarquables
aussi par la facilité qu’ils ont de pouvoir rester long-temps
à l’air libre, et de courir avec une étonnante rapidité sur l’eau et la
vase, en s’aidant de leurs nageoires pectorales et ventrales ; ce qui
leur donne l’air d’avoir de vrais bras pour faciliter leur marche ; et
comme dans cette action les pectorales sont dirigées en avant et en
bas, elles élargissent en même temps qu’elles bouchent l’ouverture
operculaire, qui, par ce moyen, peut contenir l’eau dont l’animal a
besoin pendant tout le temps qu’il demeure à l’air. Les ventrales lui
donnent la facilité de s’appliquer sur les corps lisses. On remarque
que, pendant qu’il est hors de l’eau, ses yeux deviennent plus sailians,
ce qui a lieu aussi dans les blennies. Il est probable que ia finesse de la
peau de la partie interne des bras sert à faciliter le sens du toucher.
Le périophthalme Freycinet, ainsi nommé par M. Cuvier dans -
les galeries du Muséum, fut tué par l’un de nous d’un coup de fusil,
dans la rivière de Babao. Sa longueur totale est de sept pouces; sa
hauteur, de seize lignes, prise au ventre, qui est assez saillant; et son
épaisseur, de huit lignes.
Sous-GENRE É L ÉO T R fS . — E l e o t r i s . Gronov. et Cuv.
ÉLÉOTRIS NOIR. — E l e o t r i s n i g e r . N.
PLANCHE 6 0 , fig. 2.
Eleotris, corpore nigricante; capiteplagioplateo ; maxillâ inferiore Ion-
giorc ; præoperculo acule ato.
I D . 6. 2.' D. 10. P. 15. V. 6. A. p. C. 3 2.
C e poisson a la tête grosse, aplatie, la queue presque aussi large
que le corps, le museau arrondi, la bouche dirigée en haut, et les
mâchoires garnies de plusieurs rangées de dents aiguës; l’inférieure
se portant au-devant de la supérieure, qu’elle dépasse un peu; la
langue est large, lisse et détachée. Les yeux, placés très-près du
sommet de la tête, ont leur orbite qui saille en avant.
L ’opercule est fixe dans tout son contour supérieur, et le préopercule
présente un aiguillon dirigé en bas et en avant.
La première nageoire du dos a six rayons flexibles, penchés très-
obliquement en arrière comme les dix de la seconde. L a caudale,
alongée et très-légèrement arrondie, en a environ trente-deux, et
l’anale neuf
Les ventrales, éloignées l’une de l’autre, ont six rayons, et chacune
des pectorales quinze. Les membranes de ces dernières sont flexibles
et portées sur un pédicule charnu couvert d’écailles.
L ’anus, placé un peu en avant delà nageoire qui en porte le nom,
a par derrière un appendice assez alongé.
Les écailles sont arrondies, serrées; toute la tête et les opercules
en sont recouverts ; le ventre est saillant et arrondi. La couleur
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