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890». Sph é rop h o re com - Spherophorus compressus.
primé.
S. compressum. Acli. Lich. 586 ? Schleich. pl. exs.
Cette espèce est très-yoisine des deux autres sphérophores , et
surtout du S. gazonnant; mais elle en diffère, parce que sa tige et ses
rameaux ne sont pas cylindriques, mais comprimés. Elle croît dans les
Alpes ; et M. Schleicher m’en a envoyé un échantillon, qu’il dit avoir
été reconnu par M. Acharius pour son S. compressant. Notre espèce
me paraît cependant différer de celles citées par ce botaniste comme
svnonymes de sa plante : ainsi le lichen melanocarpos de Swartz,
dont j ’ai sous les yeux un échantillon provenant de M. Swartz même,
diffère de notre espèce alpine par ses tiges beaucoup plus comprimées,
blanches d’un côté , et d’un gris glauque de l’autre; il sera
pour moi le spherophoron melanocarpon. Quant au lichen fragiles
de Linné , cet auteur lui donne expressément pour caractère d’avoir
les rameaux cylindriques , et dit qu’il croît en Suède , tandis que,
d’après M. Acharius même , notre espèce a les rameaux comprimes,
et ne croît pas en Suède, où le S. coespitosus, qui me parait le vrai
lichen fragilis , est commun. Quant au lichen fragiles fi ( Lam.
dict. "3 , P. 5o4 ), ^ indiqué à Saint-Malo , sur les rochers maritimes
, je n’y vois que 1 efucus pygmoeus, n. 5ga.
891a. Stéréocaule aggloméré. Stereocaulon botryosum.
S. botryosum. Ach. Lich. 581.
Cette espèce ressemble tellement au S. paschal, qu’elle pourrait
bien n’en être qu’une variété ; sa superficie est d’un gris cendré , ses
tiges nombreuses , épaisses , disposées en gazon plus serre , de
moitié environ plus courtes, simples par la base, divisées vers le
sommet en rameaux , tous chargés de petites masses grenues et
agglomérées ; les tubercules fructifères , qui sont plus rares que
dans le S- paschal, sont plus petits , d’un brun assez foncé, mais
non pas noirs. Elle croît dans les hautes Alpes de Savoie, de Dauphiné,
de Provence, sur la terre. _
ggtb. Stéréocaule nain. Stereocaulon nanum.
y & nanum. Ach. Meth. 3 i 5. Lich. univ. 58s. - Lichen nanus. Ach. Prod.
20 6 . _ Lichen quisquiliarius. Leers. Herb. 998- — Mich. Geü. t. 5 3 ,
f. 8.
Il croît par petits groupes serrés, gazonnans, longs de 2 a 4
lignes , d’un blanc cendré ; ses tiges sont très-grêles, filiformes,
cylindriques ou un p>eu comprimées, d’une consistance cornée flexible,
D E S L I C H E N S . . . . . *79
divisées en rameaux peu nombreux, le plus souvent un peu épaissis
au sommet, et recouverts d’une poussière floconneuse; les fructifications
sont très-rares : d’après les auteurs , ce sont des tubercules
latéraux, rapprochés, convexes , d’un brun noir. Ce lichen a été
trouvé par M. Duvau, en Touraine ; il croît sur la terre, parmi les
rochers. > ■ V V
895*. C o rn icu la ire sarmen- Cornicularia sarmentosa.
teuse.
Lichen sarmentosus et Lichen dichotomus. Ach. Prod. r8o et 181 — Vsnea
dichotoma. Hoffm. pl. lich. 3 , p. xi , t . 7 2 . - AUectoria sarmentosa,
Ach. Lich. 5g5. — Parmelià sarmentosa. Ach. Méth. 271.
Sa tige est un peu Comprimée, très-rameuse, presque toujours
dichotome , terminée par des ramifications capillaires , souvent un
peu lacuneuse ou anguleuse vers sa base , quelquefois lisse, diffuse
ou pendante , de couleur blanchâtre, tirant un peu sur le gris pâle
ou le vert, longue de 6 à 10 pouces; les réceptacles sont, d’après
M. Acharius , sessiles , latéraux , d’abord planes , puis un peu
concaves, entourés d’un rebord un peu irrégulier , et couverts d’un
peu de poussière glauque. Elle croit sur les troncs des arbres, dans
les Alpes et les Vosges.
9 °6 a- Or seille faux-varec. Roccella phycopsis.
R. phycopsis. A ch. Lich. univ. 440. — Lichen fucoides. Dicks. crypt. 2 ,
p. 22. — Dill. Musc. t. 2 2 , f. 60.
Elle tient lé milieu entre l’orseille des teinturiers et l’O. varec
et a été souvent-confondue avec l’une et l’autre; elle forme del
gazons serrés, composés d’un grand nombre de tiges : celles-ci sont
presque cylindriques, souvent poreuses à leur base, rarement simples
, le plus souvent divisées à leur sommet en rameaux courts
divergens, en forme d’alène et presque nivélés , de forme conique,
un peu comprimés à leur base; le.long des tiges et des rameaux*
on trouve des paquets farineux, épars, presque planes, sessiles *
latéraux : on y trouve aussi, mais très-rarement, des tubercules
compactes, noirâtres, assez semblables à ceux de la R. linctoria. J’ai
trouvé cette plante sur les rochers et les murs maritimes, à Piriac
en Basse-Bretagne ; je l’ai reçue de l’ile de Noirmoutiers, de Pémar
près Quimper, et de Sixfours près Toulon---- Il est fort douteux
que la vraie orseille des teinturiers croisse en France ; c’est toujours
celle-ci, ou la R.fuciformis, que j ’ai reçue sous le nom de
R. linctoria.