2 4 13 . V é ro n iq u e n um m u la ire . Féronica nummularia.
Les lobes de sa corolle sont inégaux comme dans toutés les véroniques;
les trois supérieurs sont linéaires ; l’inférieur large et obtus.
M. Làpeyrouse l’a nommée V. irregularis, abr. p. 6; elle se trouve
au pic du Midi, au glacier du Daillon, à Cambre d’Àze, etc., et
parait particulière aux Pyrénées.
2418. E u ph raise offic ina le. Euphrasia ofjicinalis.
Les trois euphraises que j ’ai décrites sous les noms d' E.officinalis,
tninima et alpina, paraissent bien tranchées lorsqu’on n’examine que
les états extrêmes de chacune d’elles; mais il se trouve tant d’individus
intermédiaires, qu’il est difficile d’affirmer qu’elles soient réellement
des espèces distinctes. Il est probable qu’il y a dans ce groupe
des espèces à établir, mais dont nous ne connoissons pas encore les
vrais caractères ; la forme des dents des feuilles présente de nombreuses
variations depuis les dents obtuses de l’A’. minima jusqu’aux
dents terminées par une longue soie de YE. alpina ; les feuilles sont
ordinairement écartées, quelquefois rapprochées et embriquées les
unes sur les autres. JJE. pcctinata, Ten. prod. Fl. neap.p. xxXEl ,
semble n’ être que XF. alpina à feuilles larges et embriquées ; YE.
imbricata, Pers. ench. 2, p. 149 la variété embriquée de YE. minima;
enfin le bartsia imbricata, Lapeyr. abr. 344, excl. syn. et
diagnosi, paraît la variété embriquée de l’E. officinale : toutes ces
espèces ou variétés ont besoin d’être étudiées sur le vivant. Au reste,
je dois ajouter ici, i°. que YE. triçuspidata, Ail. ped. n° 214» n’est
point celle de Linné, mais doit, d’après son herbier, être rapportée
à notre E. alpina , n° 2420; 2°. que le bartsia humilis, Lapeyr.
abr. 344 5 n’est autre chose que YE. minima n° 2419; 5°. que son
bartsia imbricata est entièrement différente de YE. latifolia de Linné,
qui ne croît que dans les provinces les plus chaudes. Au reste on ne
peut placer dans deux genres différens des plantes qu’on ose à peine
distinguer comme espèces.
2422®* E u phraise p r in tan iè re . Euphrasia verna.
E. ■ verna. Bell. app. Fl. ped. 33. — Bartsia merna. Bert. dec. 3, p. 28. —
E. odontites, fi. Wild. sp. 3 , p. 194. I I. îr. n. 2422.
Cette espèce, long-temps confondue avec YE. odontites, en parait
bien distincte. Sa stature ést un petqpluS élevée ; ses feuilles ont jusqu’à
10 et 12 lignes de longueur sur 3 de largeur; elles sont pointues
, bordées de dentelures écartées ; ses fleurs sont disposées en épis
allongés, un peu lâches, portées sur un court pédicelle ; les bractées
sont toujours plus longues que les fleurs, et non plus courtes
qu’elles ©. Elle ne se trouve jamais en fleur qu’au printemps, et
croît dans les terrains fertiles le long des rivières ; elle est assez
commune en Toscane, en Ligurie, en Piémont : j ’en ai un échantillon
recueilli près Narbonne par M. Pourret.
2425*. E u p h ra ise de Corse. Euphrasia Corsica.
JE, Corsica, Lois. Fl. gall. 2, p. 367.
XJne racine grêle donne naissance a une tige rameuse 5 couchee à
sa base, cylindrique, menue, légèrement hérissée, longue de 3-4
pouces ; ses feuilles sont écartées, opposées dans le bas de la plante ,
linéaires, très-eîitières, garnies de quelques petits poils; les fleurs
sont petites , rougeâtres, solitaires aux aisselles des feuilles supérieures
, rapprochées en une très-petite grappe terminale ; le calice
est à 4 dents obtuses, et atteint presque la longueur de la corolle ;
celle-ci a la lèvre supérieure entière; l’inférieure à trois lobes; la
capsule est ovale , échancrée au sommet 0 . Elle croît sur les hautes
montagnes de l’ilé de Corse.
2427. Bartsie en épi. Bartsia spicata.
Ajoutez à la synonymie : Pedicularis pyrenaica véronicoefolio.
Tourn. inst. 172. B. Fagonii. Lapeyr. abr. 343, en excluant les synonymes
de Barrelier qui appartiennent au B. triscago.
2428*. Bartsie bicolore. Bartsia bicolor.
B. bicolor. DC. ic. gall. rar. p. 4 , t. 10.
Sa racine est petite, rameuse, un peu dure; sa tige droite.
simple ou rarement rameuse, cylindrique, de la longueur de la
main, velue, à poils mous un peu rebroussés ; ses feuilles sont opposées
, lancéolées , linéaires, pubescentes, étalées , bordées de dents
en scie écartées et assez profondes. Les fleurs forment un épi court,
compacte, terminal ; leurs bractées sont ovales, garnies de poils
glanduleux au sommet; le calice est presque à deux lèvres, l’une et
l’autre bifide; la corolle a le tube blanc, cylindrique, un peu
courbé ; la limbe à deux lèvres, la supérieure courte , entière , pu—
bescente , de couleur violette ; l’inférieure blanche a o lobes obtus ,
dont celui du milieu se prolonge un peu plus que les latéraux ©.
Elle croît dans les lieux sablonneux de Belle-Isle en mer près le village
de Donnan, où je l’ai cueillie en fleur au commencement d août.
2440. Pédiculaire en faisceau. Pedicularis fasciculata.
J’ai retrouvé cette rare espèce de pédiculaire au mont Cantal en