8739. Potenlille des Pyrénées. Potentilla pyrenaïcaf
C'est celle-ci que M. Lapeyrouse a nommée P. adscendens
(Abr. 289); mais ce n’est pas la P. adscendens de Wildenow. Il
dit l’avoir trouvée au port de Paillères et aux montagnes d’Orlu et
del Fum. Je l’ai recueillie au pic d’Ereslids, et surtout en montant
de l’hospitalet de Bagnères au port de Yénasque ; M. Marchand aux
montagnes de Melles.
3741. Potentille printanière. Potentilla verna.
fi. Hirsuta. — P . subacaulis. Lapeyr. Abr. pyr. 290, non Lin.
y. Nana.
Le port de la P. printanière est, comme je l’ai dit dans la Flore,
très-variable, même dans la plaine 5 mais ces variations augmentent
beaucoup dans les montagnes. Parmi les nombreuses aberrations
qu’elle y présente, je citerai les deux suivantes : la var. fi, que j ’ai
cueillie sur les pelouses élevées de Cambre-d’ase dans les Pyrénées
orientales, est très-petite, extraordinairement hérissée de poils non
couchés et courts, comme dans la P. subacaulis, mais étalés, longs et
soyeux. La var. y , que j ’ai observée en Dauphiné au sommet du
Galibier, est extrêmement petite, rabougrie, presque glabre, fort
semblable à la P.frigida , mais ayant ses feuilles à 5 et non à 3 folioles.
On voit, par ces exemples, qu’à mesure que la P. printanière
croit dans une situation plus élevée, elle devient plus rabougrie ; c’est
ce qui m’engage à penser que la plante suivante doit en être séparée.,
374 i a- Potentille filiforme. Potentilla filiformis.
P ■ filiformis. Vill. Banpli. 3 , p. 564. — 1 P . salisburgensis. Wulf. in.
Jacq. coll. 2 , p. 6 8 . Ic. rar. 3 , t. 490. — P. 'verna, fi. Wild. sp. 2 ,
p. 1 io 4- — P . heterophjrlla. Lapeyr. Abr. 289.
Cette potentille n’est peut-être encore qu’une des variétés de la
précédente : elle paraît cependant en différer en ce que ses feuilles
sont la plupart radicales, à 5 folioles, obtuses, incisées en dents de
scie, très-hérissées, tandis que celles de la tige sont en petit nombre
et à 3 folioles ; les tiges sont beaucoup plus longues, grêles, filiformes
, ascendantes, terminées par 1 à 3 fleurs pédicellées ; les pétales
sont d’un jaune doré, un peu plus longs que le calice, obtus
ou un peu échancrés. If. Elle croît sur les pelouses et dans les fentes
des rochers des montagnes élevées : M. Villars l ’a trouvée près Grenoble
; M. Chaillet aux Plans, dans le Jura; M. Nestler, dans les
Vosges , au ballon d’Alsace, à plus de 600 toises de hauteur ;
M. Marchand, à la montagne de Melle* dans les Pyrénées près Saint-
Béat.
3743. Potentille cendrée. Potentilla cinerea.
M. Koch m’a fait remarquer que c’est cette espèce que Pollich a
décrite sous le nom de P. opaca, et Borckhausen sous celui de
P. arenaria; elle croît en effet dans les lieux sablonneux aux environs
de Dùrckheim et de Mayence. La vrai P. opaca ( n° 3742) croît
dans le Palatinat, sur les collines stériles, entre Carlstadt et Leistadt
(Koch. ).
3754. Potentille des neiges. Potentilla nivalis.
fi. Integrifolia. Lapeyr. Abr. 2g 1.
Cette variété ne diffère de l’état ordinaire de l’espèce que parce
que les feuilles de la tige ont leurs folioles un peu plus petites, entières
au sommet, et par conséquent presque semblables aux stipules.
Elle croît dans les Pyrénées orientales.
3757. Potentille brillante. Potentilla splendens.
Cette plante a été indiquée par M. Lapeyrouse sous le nom de
fraga Vaillantii (Abr. p. 2 8 7 ) ; mais il faut en exclure le synonyme de
Villars, et il faut observer que ce genre fraga ne diffère en aucune
manière des poteritilles, car la plupart de celles-ci ont les graines
lisses, et toutes ont le réceptacle sec. La P. brillante croît à Dax, la
Rochelle ; aux Sables d’Olonne ; à Limoges (Lois.) ;cn Poitou (Desv.) ;
à Langeais (Duv. ); à Saint-Calais (Cauv. ) ; à Brissae, Gohier et
Saurnur (Bast.) ;a Folle ville et Beaugency près Orléans (Saint-Hil.)
3761“. Fraisier des collines. Fragaria collina.
P. collina. Ehr. beitr. 7 , p. 2 6 , eX Wild. sp. 2 , p. io g 3. — F .fo liis
hispidis. C. Bauh. pin. 327.
Il diffère du F. commun par ses feuilles couvertes d’un duvet plus
;soyeux, couché et argenté ; par ses pétioles et ses pédoncules très-
hérissés de poils mous, longs, étalés et jamais couchés, et surtout
parce que son calice est dressé et non étalé ou réfléchi au moment de
la maturité du fruit ; celui-ci est un peu plus gros relativement à la
plante, et sa saveur est un peu différente de la fraise ordinaire, et
s’approche davantage de la framboise. ’If. Cette espèce croît sur les
montagnes sèches en Alsace (Mapp.), sur le revers septentrional
des Alpes maritimes, où les habitans la distinguent sous le nom
d ' Jfrousa.