3282*. A c h i l lé e o d o ra n te . Achillea odorata.
Al. odorata. Lin. $p. 1268. — Barr. ie. t. 992.
Toute la plante exhale, surtout quand on la froisse, une odeur
très-aromatique; sa racine'est dure, rampante, ligneuse et tortueuse;
elle se divise par le collet eu plusieurs souches vivaces et
très-courtes; les feuilles radicales sont pétiolées, velues, surtout en
dessous, deux fois pinnatifides, a lobes linéaires courts, obtus et
entiers; les tiges florales sont droites, longues de 3 à 6 pouces,
simples, un peu velues, garnies de feuilles pinnatifides, à lobes dentés
ou quelquefois entiers, linéaires et obtus; le corymbe est simple,
serré ; les involucres sont ovoïdes, à peine pubescens ; les fleurs ont
le rayon d’un blanc un peu salé, et le disque d’un jaune pâle. If,
Cette espece croit dans les lieux pierreux et les pelouses rocailleuses
exposées au soleil des Pyrénées orientales, au-dessus de Villefranche,
autour de Mont-Louis, etc. On la retrouve aussi dans les Alpes du
Dauphiné ( ViU. ).
3228«. B id e n t b ip e n n e . Bidens bipinnata.
S . bipinnata. Lin. sp. 1166. Wild. sp. 3 , p. 1721. — Mor. hist. s. 6,t. 7,
f. 23.
Sa tige est très-rameuse, cannelée, glabre ; ses feuilles opposées,
deux fois ailées , ou, pour parler plus exactement, partagées en plusieurs
segmens pétiolés, et dont le limbe est pinnatifide ; les lobes
en sont lancéolés et dentes en scie; les pédoncules naissent des aisselles
, dépassent la longueur des feuilles , et se terminent par trois
pédicelles qui portent chacun une fleur ; celle-ci a les folioles externes
de l’involucre égalés à la longueur des folioles internes ; les
fleurs sont munies d’un petit nombre de demi-fleurons blancs. Les
graines sont longues, et se terminent par 3 arêtes droites. ©. Cette
plante, originaire d’Amérique, est assez commune dans les vignes
près de Montpellier, où elle paraît avoir été naturalisée par des
graines échappées des jardins. Elle fleurit en octobre.
FAMILLE DES DIPSACÉES.
3293*. Cardère féroce. Dipsacus ferox.
D .fe ro x . Lois. Fl. gall. 7 19 , t. 3.
La tige est droite, simple dans le bas, un peu rameuse dans le
hau t, longue d’un pied environ, toute hérissée d’aiguillons coniques
droits, h i.k o n .a u * , f a » . « serré»; les feuilles sont
«lie,-mêmes hérissées d’aiguillon, analogues, surtout sur leur cote
o Pt sur leurs bords ; les radicales sont ovales-oblongues ,
T J S , ]a base un peu dentelées ; celles retrecies a la oase, u u de la tige son. t oblo,n-
gués, demi-pinnatifides; les têtes de fleurs terminent la tige
rameaux : on en compte de x à 5 ; celui du milieu est porté sur un
pédicule plus court que ceux du bord; les têtes sont ovoïdes, les
écailles ovales à leur base, prolongées en une pointe droite, épineuse
, en forme d’alêne ; celles du sommet sont plus longues et plus
droites; les fleurs sont un peu rougeâtres, Elle crolt en CorSC
près d’Ajaccio, sur le bord des champs.
3298“. Scabieuse de Syrie. Scabiosa Syriaca.
Sc. syriaca. Lin. « *4 * - Sc. dichotoma. Lam. i\l. B. i 3o3.
0. Sc. syriaca. Wild. sp. r, P - 547- - * • sMnca' Lam' lU’ l3 ° 2’
Cette espèce est très-voisine de la S. de Transylvanie, et s en rapproche
en particulier, parce qu’elle manque d’involucre général, et
que'ses fleurs sont séparées par des,écailles larges à leur base, terminées
en pointe , caractères remarquables qui détermineront peut-
être un jour les botanistes à faire de ces deux plantes un genre
intermédiaire entre les scabieuses et les cardères : la Sc. de Syrie
diffère de celle de Transylvanie par ses feuilles toutes oblongues,
simplement dentées, et jamais pinnatifides.; elle offre beaucoup de
variétés ; ses feuilles sont quelquefois entières ; sa superficie es
ordinairement très-hérissée, quelquefois presque glabre; celles de
ses fleurs qui sortent de la bifurcation des rameaux sont tantôt
portées sur de longs pédoncules, tantôt presque sessiles : ces caractères
se combinent tellement dans divers échantillons, que non-seulement
on ne peut la distinguer en plusieurs espèces, mais qu on
peut à peine séparer les variétés. Q - MM. Delavaux et Luiken ont
trouvé cette plante dans les moissons, à deux lieues au nord de
Nismes. Quant à la.Sc. de Transylvanie, elle est très-commune en
Piémont, en Ligurie et en Toscane, mais n’a pas ete trouvée en
France.
33o i a. Scabieuse des collines. Scabiosa collma.
Sc. collina. Req. in Guer. Vaucl. ed. 2 , p. 248. - s e n t i s purpurca.
ViU. Daupli. 2 , p. 292. — Sc. hirsuta. Lapeyr. Abr. 59 .
Cette espèce ressemble beaucoup à la Sc. des champs; elle a de
même des corolles à 4 découpures, et celles du bord de .a tete
peu plus grandes que les autres ; mais ses fleurs sont d un pourpr