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 pétioles,  les pédoncules ,  et surtout les fruits  un peu avant feur maturité  
 ;  ses  tubercules  sont  presque  globuleux  dans  leur jeunesse,  
 jaunes,  puis  roux,  et  enfin  d’un  noir  luisant,  très-rapprochés  et  
 très-nombreuxils  sont  portés  sur  une  croûte  blanche  un  peu  
 épaisse,  presque pulvérulente,  qui,  vue  au microscope, paraît formée  
 par  des  filamens  courts , nombreux,  entrecroisés,  et  peut-être  
 rameux.  On  trouve  cette production  en  été , en Languedoc. 
 7% Æ-  É rv s ip h é   de  la  galéopside.  Erysiphe  galeopsidis. 
 Cette érysiphé  se  rapproche à  quelques  égards de celle  des chico-  
 racées,  et à d’autres de celle  du scandix :  elle attaque  indifféremment  
 les tiges et les deux surfaces des feuilles de la galéopside tétrahit ; ses tubercules  
 sont glç>buleux, d’abord jaunes,  puis roux, puis noirs, assez  
 rapprochés et nombreux ;  la  croûte  qui  les  supporte  offre ,  sur les  
 mêmes feuilles, des aspects très-différens ; quelquefois elle est nulle ou  
 à peine  visible  à  l’oeil ;  ailleurs, elle a une teinte  rousse, surtout au-’  
 tour des tubercules ;  le plus souvent  elle  est blanche ,  abondante,  et  
 d’un aspect pulvérulent ;  vue  au microscope ,  elle  offre des filamens  
 qui sortent de la base de chaque tubercule en grand nombre, très-fins,  
 très-courts,  rameux  et  entrecroisés.  M.  Chaillet  l’a  trouvée  dans  
 le  Jura ; mademoiselle  Libert  dans  les  Ardennes,  sur  le  tétrahit.  
 Je soupçonne que  cette érysiphé n’est pas particulière à la galéopside,  
 mais se  trouve  sur d’autres labiées. 
 7^7d.  É ry s ip h é   de  la  sangui-  Erysiphe  sanguisorboe.  
 sorbe. 
 Elle  ressemble  beaucoup  à  celle  des  chicoracées:  elle  pousse  de  
 même  sur  les  deux  surfaces  des  feuilles ;  elle y forme  des  groupes  
 arrondis peu réguliers ;  ses  tubercules  sont  roux ,  pui^noirs à leur  
 maturité parfaite, à peu près globuleux, entourés d’unè croûte à peine  
 apparente  et légèrement roussâtre autour des tuberculeuses filamens  
 sont  blancs,  simples,  assez  longs,  cloisonnés,  très-inégaux  ^ttre  
 eux en  longueur.  Elle  croît  sur  les  feuilles de  la  sanguisorbe  officinale. 
 737e.  É ry s ip h é   d u   p ru n ie r   épi-  Erysiphe  prunastri.  
 n eu x . 
 Cette érysiphé  est  très-remarquable  par  sa  ppsition  :  elle  attaque  
 la face  supérieure des feuilles du prunier épineux,  mais elle n’est pas  
 éparse sur cette surface ; elle  suit au contraire les nervures principales 
 avec une régularité  singulière  :  chaque  nervure  offre  une  raie noire  
 formée par les tubercules, et de chaque côté une petite bande blanchâtre  
 formée par  la croûte ;  les  filets qui  sortent  des  tubercules  sont longs,  
 simples, blancs,  cloisonnés.  J’ai  dû  à M. R.  A.  Hedwig  la  première  
 connaissance de cette espèce, qui ressemble un peu, par sa disposition,  
 au  xylorna nervale  de MM. Albertini et Schweinitz. 
 787^  É r y s ip h é ?   de  l ’yeu se.  Erysiphe?  ilicis. 
 Cette production singulière attaque la surface inférieure des feuilles  
 du  chêne  yeuse:  je  l’ai  trouvée  en  été  dans  le  Languedoc,  entre  
 Alais  et  Portes ;  les  branches dont les feuilles étaient attaquées par ce  
 champignon,  se  distinguaient  de  loin  à  la  couleur  grise  un  peu  
 glauque de leur feuillage ,  et aussi  à  ce qu’elles étaient plus rameuses  
 et plus touffues qu’à l’ordinaire; les feuilles attaquées étaient toutes de  
 jeunes  feuilles naissantes ;  les tubercules de ce champignon sont très-  
 petits,  aplatis,  de  couleür noire ,  assez nombreux,  distincts  les  uns  
 des  autres  ,  mais  rapprochés  en  groupes  orbiçulaires ;  sous  ces  
 tubercules,  on  aperçoit  une  poussière  blanche,  dont  on  a  peine à  
 discerner  la nature,  parce  qu’elle  est entremêlée  avec le duvet  de  la  
 feuille  d’yeuse ;  il  m’a  bien  paru  que  cette  poussière  était  formée  
 par de petits filamens bissoïdes  très-courts , mais  je  n’oserais  l’affirmer  
 ,  et Ce  n’est  qu’avec  doute  que  je  classe  cette  production parmi  
 les érysiphés. 
 738a.  T u b e r cu la ir e   d u   châ-  Tubercularia  castaneoe.  
 ta ign ie r . 
 T.  castaneoe.  Pers.  Syu.  114. 
 Elle  est de moitié plus petite que  la T.  commune ,  d’un rose assez  
 vif,  à  peu  près,globuleuse ,  toujours  sessile,  et  même  sortant  de  
 dessous l’épiderme, et comme enchâssée entre ses débris ; sa superficie  
 est  lisse  et  non  mamelonnée.  Elle  a  été  observée  sur  l’écorce du  
 châtaignier  par  M.  Ludwig,  et  sur  celle du hêtre  par M.  Chaillet,  
 qui  l’a trouvée à  la fin de l’été dans le Jura. 
 739».  T u b e r cu la ire   g ranu lée.  Tubercularia  granulata, 
 T.  granulata.  Pers.  Syn. n 3.  Alb.  et  Scliwein.  Nisk.  n.  192. 
 Elle forme  de petits  tubercules  d’un  rouge  sale,  opaques,  convexes  
 ,  irrégulièrement bosselés  ou  ridés  à  leur  surface ,  et  chargés  
 de  petites  proéminences  noires,  qui  ressemblent  beaucoup  à  ue  
 petites  sphéries qui naîtraient parasites sur  ce champignon. Cette tuberculaire  
 croît sur  les  branches des érables et du  tilleul.