6/|8a. Écidium de l’ansérine Æcidium chenopodii
ligneuse. fruticosii' !
II naît épars sur toute la surface des feuilles, soit en dessus, soit
en dessous ; ses pustules sont quelquefois un peu groupées, 7 à 8
ensemble ; elles forment d’abord des tubercules clos , convexes , presque
coniques, puis elles s’ouvrent au sommet, et offrent la forme
d’un cylindre droit, à bords irrégulièrement découpés ou laciniés ;
à la fin de la vie de cet écidium, le péridium se coupe souvent à sa
base, de manière à ne laisser qu’une très-petite cupule enfoncée dans
la feuille ; la poussière est abondante , composée de capsules spTiéri-
ques : elle est d’une belle couleur rose orangée lorsqu’elle est fraîche,
et devient blanchâtre par la dessiccation. J’ai trouvé cet écidium au
bord de la mer, près de Montpellier, au. mois d’août, sur le cheno-
podium fruticosum , après la maturité de ses graines.
648b. Ecidium de là salicorne. Æcidium salicornice.
Cet écidium tient le milieu entre ceux à tubercules épars et ceux
en anneau : ses pustules naissent souvent éparses sur la feuille de la
Asalicorne annuelle; mais, dès que l’espace étroit qui leur sert de support
peut le permettre , elles se disposent en. anneau circulaire composé
d’un rang de péridiums ; ceux - ci sont courts, blanchâtres ,
d’abord clos et tuberculeux, puis ouverts, à bord droit à peine
dentelé; la poussière est jaunâtre, Cette jolie espèce a été découverte
, dans les Landes maritimes, par M, Grateloup.
65o. Ecidium rougissant. Æcidium rubêllum.
Je l’ai aussi trouvé sur le rumex pulcher et 1 e rumex crispus.
Les var. y et & pourraient bien être des espèces distinctes.
65oa. Écidium des groseilliers. Æcidium grossularice..
a. Ribis grossularice. — Æ . rumicis fi. Pers. Syn. 207. Mong. et Nestl.
vog. n. 287.
fi. Ribis petroei.
Cette espèce ressemble beaucoup à l’E. rougissant ; mais je ne puis
croire qu’elle soit exactement la même. Les péridiums y ont la
même disposition , mais ils sont moins nombreux ; le centre de l’anneau
est tantôt nu et rougeâtre, tantôt rempli tout entier de péridiums
serrés les uns contre les autres ; lé bord de la tache est jaunâtre
ou verdâtre, jamais rouge ; la place correspondante sur la surface
supérieure offre une tache rougeâtre peu éténdue, et qui présente
à son centre de petits points noirs, comme on le voit dans VE. cari-
cellaturn. MM. Mougeot et Nestler ont trouvé cette espèce, dans les
Vosges, sur le groseillier épineux ; et M. Berger, dans les Alpes, au
mont Brezon, sur le groseillier de roche.
65ob. Écidium du géranium. Æcidium geranii.
*t. Geranii pnsiUi. Scbleich. pl. exs»
Geranii rotundifolii.
Cet écidium a du rapport avec l’E. rougissant, et avec celui du
«■ roseillier : il naît à la surface inférieure des feuilles, disposé le plus
souvent en anneau dont le centre est dépourvu de péridiums et
taché de rouge ; la partie correspondante de la surface supérieure
offre une tache rougeâtre, marquée dans le centre d un grand nombre
de petits points noirs ; les péridiums sont blanchâtres, nombreux
, disposés en anneau peu régulier , beaucoup moins serrés que
dans les deux précédens, d’abord clos et en tubercule, puis ouverts
en cupule hémisphérique , à bords presque droits , un peu dentelés ;
la poussière est jaunâtre, puis brune. M. Schleicher a trouve la
var. «, dans les Alpes, sur le géranium fluet; et M. Cliaillet m’a
envoyé du Jura la var. fi , qui croît sur le géranium à feuilles rondes.
651. Écidium des borraginées. Æcidium asperifolü.
cl. Çynoglossi.
J2. Lycopsidh arvensis. — s.E, Ijrcopsidis, Dcsv. Journ. bot. 2 , p. 3n .
y . Symphjti tuberosi.
La var. /3 est assez commune sur le lycopsis. J’ai trouvé la var. y
couvrant en entier les pieds de consoude tubéreuse cultivés dans le
jardin de Montpellier; elle ne paraît pas nuire ni à leur croissance ,
ni à leur fleuraison,
654a. Écidium du faux-nénu- Æcidium nymphoïdis.
ptiar.
/[] nymphoïdis. DC. Syn. n. 654*. Enc. bot. 8 , p. 238.
Cet écidium ,- le premier qu’on ait encore découvert sur une plante
aquatique, naît à la surface supérieure des feuilles du villarsia nym-
phoïdes ; ses pustules commencent par être disposées, sur un seul
rang, en anneau circulaire et régulier; ensuite, il en naît de nouveaux
rangs, toujours à l’extérieur, et,en laissant le centre de la
tache toujours vide; les péridiums sont d’abord clos et en forme de
tubercule, puis ouverts en cupule orbiculaire , hémisphérique, très-
petite , à bord entier à peine visible; la poussière est d abord jaune
comme les péridiums , et devient rousse. M. Berger a découvert
cette espèce aux environs de Paris ; je l'ai depuis lors trouvée , au
commencement de l’été , dans les fossés .autour d Arles en Piovenee.